Conseil du 10 février 2015, débat d'orientation budgétaire 2015

 Intervention de Frédéric Durdux :

 

M. Decoux, je vous remercie pour cette brève synthèse du contexte budgétaire de la ville, et nous remercions aussi les services de la ville pour la mise en forme très pratique et claire de la note de présentation.

 

Comme j’ai pu le souligner en commission finances, nous attendions des bases plus solides pour engager ce débat d’orientation budgétaire. Les orientations que vous

exposez se limitent à quelques évolutions de dépenses et de recettes par rapport à l’exécution budgétaire 2014, que vous nous cachez bien soigneusement. Comme je l’ai indiqué en  commission finances, il est incompréhensible qu’à cette période de l’année, pour ce débat, nous ne disposions pas d’éléments, même préliminaires, sur l’exécution budgétaire de 2014. Je vous rappelle que le débat d’orientation budgétaire est une exigence de transparence à l’égard des populations, je constate que vous nous la refusez.

 

Cette demande de transparence sur les chiffres, même préliminaires, de l’année qui vient de s’écouler n’est pas, comme certains conseillers de la majorité ont pu le formuler avec élégance en commission finance une marotte ou une lubie de ma part, mais une nécessité afin que ce débat puisse reposer sur des bases claires et solides. Avec ce que vous nous présentez nous discutons sur du sable.

 

Voilà pour les bases. Maintenant parlons orientations.

 

Pour l’investissement, vous semblez vous satisfaire d’un taux d’autofinancement brut de 10%. Ce n’est pas une bonne ambition.  Ce taux d’investissement permet à peine d’entretenir le patrimoine ou les installations de la  commune. Il ne permet aucune rénovation ou restructuration majeure. C’est d’autant plus préoccupant que le Département, partenaire important dans notre ville avec l’axe Grande rue avenue de l’Europe, préfère engloutir des dizaines de millions dans d’inutiles travaux d’échangeur routier en face de la manufacture, plutôt que d’aider la ville à aménager son centre et l’avenue de l’Europe qui le défigure, alors que pour la qualité de vie à Sèvres, pour son développement économique,  nous avons besoin d’effectuer un travail de rénovation du centre-ville.

 

Coté fonctionnement, il nous semble effectivement important de chercher des économies. Mais il est impossible de juger de l’objectif que vous vous assignez, puisque nous ne savons pas de quoi nous partons. Et puis les pistes d’économies que vous évoquez sont vagues et très peu substantiées.  Et vous nous permettrez d’être sceptiques sur cet objectif d’économies de 3% sur les dépenses de fonctionnement sachant que ce soir nous commençons l’année en examinant plusieurs résolutions proposant des augmentations de ces mêmes dépenses… ça commence assez mal coté économies. Par ailleurs nous attendions un engagement fort sur le souci de conserver ou d’améliorer le service rendu aux populations malgré ces économies, il n’est pas là.

 

Vous avez avec justesse insisté sur la pression mise par l’état sur les communes avec la baisse des dotations globales de fonctionnement. C’est un élément sur lequel il faut effectivement insister, et surtout sur lequel il faut tirer des conclusions.

Il faut bien comprendre qu’avec 55000 collectivités territoriales en France, tout le monde connait bien les 36000 communes, la centaine de départements et les 20 régions, mais on oublie en général les quelques 18000 EPCI et syndicats territoriaux divers et variés, on fait face dans notre pays à une complexité et une fragmentation territoriale qui constituent un véritable carcan pour le développement économique du pays.  En réduisant les dotations de fonctionnement l’état incite donc les collectivités faire preuve d’imagination à travailler ensemble et à s’associer pour réduire cette complexité. Nous vous avions suggéré lors du dernier conseil municipal à œuvrer pour une fusion avec des communes voisines, et générer des économies, nous regrettons que l’imagination soit restée en panne,  et que cette piste ne figure pas dans les orientations de ce document.

 

Je terminerai en soulignant que les fortes augmentations d’impôts déclenchées par la précédente municipalité ont permis d’anticiper le mouvement de baisse de dotations et de faire plus que de les compenser sur notre commune. Il faut bien sur faire une pause sur la pression fiscale comme vous le suggérez, mais ce confort ainsi apporté aux gestionnaires actuels des deniers de notre ville au détriment du contribuable ne doit pas  être un frein à l’action de transformation.

 

Le Maire a rappelé que les possibilités de coopération avec les communes voisines se feront petit pas par petit pas. Il en a aussi profité pour indiquer que le département allait bientôt s’intéresser à l’avenue de l’Europe (on ne parle depuis 15ans !, nème promesse de campagne électorale pour les Départementales ?)

 

Pour lire l'intervention de Catherine Candelier, cliquez ici

Pour lire le texte de la délibération, cliquez ici

 

 

 

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