Edito : Quelque chose de pathétique

Il y a quelque chose à la fois de pathétique et d’inquiétant dans l’attitude du Président de la République de vouloir apparaître à tout prix sur le devant de la scène. Il voudrait être un grand homme, un héros de l‘histoire, mais n’en a pas l’envergure.

Alors il invente qu’il était présent à Berlin le 9 novembre 1989 pour la chute du mur, il s’agite pour qu’on parle de lui, quitte à multiplier les coups médiatiques sans grande cohérence ni vision des enjeux. Le président de la République n’agit pas en homme d’Etat, responsable vis-à-vis de ses concitoyens et des autres nations. Il trépigne pour être sur la photo, y compris, c’est nouveau, rétrospectivement.
Tout cela est bien dérisoire. Le 9 novembre 1989 est entré dans l’histoire parce qu’il marque symboliquement la fin de la guerre froide et du rideau de fer. L’histoire retiendra les noms de Michael Gorbatchev, de Helmut Kohl, de Lech Walesa, de Ian Palach, de beaucoup d’autres encore. Elle se souviendra, il faut l’espérer, de tous les anonymes, qui ont permis, par leur action ou leur sacrifice, l’effondrement du bloc de l’Est, synonyme de liberté retrouvée pour les peuples opprimés par le joug soviétique. Mais qu’a-t-elle à faire de savoir si Nicolas Sarkozy était présent ou non le 9 novembre 1989 à Berlin ?

 

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