EDITO : les entreprises et l'emploi

Dans le conflit qui oppose le gouvernement aux forces de la gauche radicale à propos de la loi travail, deux visions de l’entreprise et de l’emploi s’affrontent.

Pour la gauche radicale, l’entreprise est avant tout un lieu d’exploitation des salariés qui sont les vrais producteurs de richesses. Dans ce cadre, les lois, les conventions collectives sur les durées du travail, les salaires, la sécurité et les droits syndicaux sont là pour protéger le salarié. C’est le Code du travail qui garantit les acquis sociaux et la qualité de l’emploi qu’il importe de défendre à tout prix, quitte à brider la création de nouveaux emplois souvent plus précaires, comme le montre la part désormais prépondérante des contrats à durée déterminée (CDD) dans les nouvelles embauches.

 

 

La vision réformiste du gouvernement est toute autre : les entreprises,  en  particulier les PME et les TPE, représentent le vivier le plus important pour développer l’emploi. Les TPE/PME emploient en effet près de 50% des salariés en France. Or pour ces entreprises, l’embauche reste une étape complexe, en particulier lorsqu’il s’agit du premier recrute- ment. Résultat : 55% des TPE n’ont pas de salariés. C’est pourquoi il importe de les aider à développer l’emploi. Depuis juin 2015, les TPE/PME peuvent ainsi percevoir une aide à l’embauche d’un premier salarié. C’est aussi pour aider les entreprises à financer leurs besoins d’investissement et de trésorerie qu’a été créée la Banque Publique d’Investisse- ment (BPI). Aide financière à l’embauche d’un premier salarié et création de la BPI font partie des promesses tenues par François Hollande. Ces mesures commencent à porter leurs fruits en termes de création d’emplois mais doivent encore être poursuivies pour faire reculer durablement le chômage.

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