Sortir du Covid et regarder le monde

Quelle que soit la direction vers laquelle on porte son regard dans le monde, il est difficile d’y voir des signes encourageants pour la paix, la démocratie, le développement humain ou le respect des libertés fondamentales.

Le conflit israélo-palestinien qui s’est réveillé en mai a suscité de nombreuses réactions en France et dans le monde. Il nous a sortis d’une torpeur dans laquelle la crise du COVID a plongé chaque pays, plus enclin à gérer ses problématiques sanitaires qu’à réguler la vie de la société planète.

 

Pourtant, depuis 12 mois, des dérives qui doivent paraître inacceptables à nos yeux se sont accumulées. L’autocrate Poutine n’a eu de cesse de renforcer son pouvoir autoritaire ; si l’élément le plus voyant a été l’empoisonnement suivi de l’emprisonnement de l’opposant Alexeï Navalny, il faut souligner les jeux troubles de la Russie au Moyen-Orient.

 

Les projecteurs sur la Chine, braqués sur le comportement des pangolins, ont masqué les agissements des dirigeants de ce pays pour museler les opposants à Hong-Kong ou opprimer les ethnies ouïghoures dans la province du Xinjiang. Le gouvernement chinois teste régulièrement la communauté internationale pour exercer un contrôle unilatéral sur le détroit de Taïwan. Un des prochains défis sera la défense de Taïwan vis-à-vis des revendications chinoises. Il faudrait aussi évoquer la situation au Brésil et en Inde.

A l’ouest, nous nous réjouissons de l’arrivée de l’administration Biden. Si ce nouveau Président semble plus enclin que son prédécesseur à cultiver les relations internationales et les coopérations, il ne faut pas oublier que son pays, malgré une apparence plus aimable, reste très centré sur ses propres intérêts. Une forte proportion de sa population n’a que faire de ces préoccupations internationales. Trump reste d’ailleurs très actif et s’emploie à purger le parti républicain de toute opposition à ses volontés.

Aux portes de l’Europe, Erdogan s’est employé à restreindre la liberté de la presse et à étouffer ses oppositions. Il met en œuvre son projet néo-ottoman, par un expansionnisme militaire au Moyen-Orient et des provocations régulières avec la Grèce sur des questions de frontières.

Enfin le Brexit montre que lorsque l’Europe se retire, les conflits et tensions réapparaissent «Irlande, droits de pêche».

Pourtant dans ce monde qui tend vers l’instabilité, l’Europe demeure un modèle politique qui, entre autres, force 27 chefs d’états à la coopération. Plus que jamais, le poids que représente l’Europe doit être employé pour peser sur la marche du monde.

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