Chroniques du Conseil municipal du 13 octobre 2020

Nous nous retrouvons après la trêve estivale et notre dernier conseil du mois de juillet. Notre assemblée avait été convoquée pour le 8 octobre….et puis on se rend compte un peu tardivement que la situation sanitaire impose que nous nous réunissions à nouveau au SEL et non en salle du conseil en mairie. Le plan B (le SEL) n’étant pas disponible le 8, nous voilà reconvoqués
pour le 13.

 

 

Nous reprenons place dans la rotonde du SEL où toutes les mesures de distanciation sont prises. En fond de classe, comme de mauvais élèves un peu perturbateurs. Enfin, nous ne sommes pas les seuls puisque les sans-papiers de la société de nettoyage CPN manifestent bruyamment devant le bâtiment. La situation d’une dizaine d’entre eux n’est toujours pas réglée, un an après la découverte que des personnes sans-papiers étaient salariées pour faire le ménage de nos écoles, gymnase et de la mairie.Nous insisterons durant la séance pour que le maire leur accorde une entrevue, mais celle-ci n’aura lieu qu’après avoir examiné tous les points à l’ordre du jour.

 

Comme souvent, heureusement que l’opposition est là, sinon le conseil durerait un quart d’heure. On sent que le maire n’est pas en grande verve (sans doute est-il triste d’avoir claqué la porte de LREM) et nombre de nos questions resteront sans réponse.

 

Après un point sur le nombre de victimes de la Covid sur le 92, nous validons les PV des conseils municipaux en demandant une vérification sur le comptage des voix pour la désignation des représentants au SEL, nous sommes rassurés tout a été enregistré.

 

Nous votons la subvention (10.000 euros) pour Beyrouth, via la Croix Rouge, suite à l’explosion du 4 août. Lucile Gasber-Aad demande plus d’infos sur la définition du montant et souligne que certaines collectivités ont versé 1 € par habitant. Le maire répond que cette aide est exceptionnelle, alors qu’il y a de nombreux autres drames dans le monde et que la ville va perdre des millions à cause du virus. Solidarité oui, mais pas trop non plus.

 

Arrivent les subventions pour les isolations de toits d’habitations individuelles et pour les dispositifs d’énergie renouvelable, nous nous inquiétons du faible nombre de dossiers. La ville escompte que comme pour les subventions pour les vélos électriques que nous votons, que le succès viendra avec les années et la communication. Compte tenu du nombre de subventions votées pour les vélos on peut parler d’une véritable révolution vélo. Deux membres de notre groupe sont repartis en vélo après le conseil.

 

Nous votons la convention sur le Fond de Solidarité Logement avec le département mais quand à une question d’Anne-Marie de Longevialle Moulai sur le versement volontaire de la ville Moulai sur le versement volontaire de la ville, pas de réponse sur le sujet.

 

L’adjoint au maire aux finances présente les modifications au budget liées à la crise sanitaire, même si tous les effets de la Covid n’ont pas encore pu être pris en compte. Dans son intervention, Catherine Candelier commence par regretter que les commissions ne jouent pas leur rôle d’information des conseillers et que les comptes rendus ne retracent pas les questions et les débats. Comptes rendus que vous pouvez voir sur les panneaux d’affichage. Comme ces modifications ne modifient pas la philosophie budgétaire nous votons contre. Le maire adjoint dans sa réponse nous précise que les dépenses d’investissement sont reportées et pas annulées, l’occasion pour le maire d’utiliser une de ses expressions favorites « on ne va pas se raconter d’histoire ». Il se veut rassurant en nous disant que là où nous exprimons des doutes sur des points, on revient vers nous même si c’est compliqué car nous posons trop de questions, tout conseiller municipal, rajoute-t-il, peut s’emparer du droit de poser des questions, « emparez-vous de ce droit », déclare-t-il sans rire !

 

Nous votons un accord de dédommagement avec le prestataire des cantines scolaires pour la période de confinement.

 

Une communication nous est faite en direct live sur le nouveau marché de restauration scolaire, nous notons quelques avancées positives comme l’abandon du plastique ou les œufs élevés en plein air. Cela étant, on n’est pas au top côté bio.

 

Nous votons la convention de gestion pour l’exercice de compétences « ramassage scolaire » avec GPSO en rappelant que nous devons être vigilants sur ce service qui peut vite disparaitre. Nous trouvons le tarif d’une sortie pour les seniors trop élevé (68 euros pour le musée des arts forains). Cela donne lieu à un exposé en bonne et due forme de toutes les bonnes actions de la ville pour les personnes âgées. Exposé qui nous laisse un peu de marbre.

 

Le maire fait jouer à « Jacques a dit » sur une délibération en inversant l’appel des votes. C’est juste pour voir qui suit, et nous sommes de celles et de ceux qui ne se perdent pas en levant la main au bon moment, ce qui n’est pas le cas de certains collègues de la majorité un peu endormis.

 

Nous votons la signature d’une charte de gouvernance de l’aménagement avec GPSO en regrettant toutefois que, contrairement à d’autres collectivités, la société civile ne soit pas associée par l’intermédiaire d’associations, notamment dans la perspective du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal qui sortira bien un jour ou l’autre.

Sujet chaud l’approbation d’un protocole transactionnel à conclure dans le cadre du marché des travaux de rénovation des fresques de l’église. Catherine Candelier met mal à l’aise l’adjoint au maire qui est obligé pour défendre le dossier de mettre en avant un deuxième marché jamais publié « Nemo auditur propriam suam turpitudinem allegans »  nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude.

 

Sur la délibération suivante qui porte sur le déclassement du terrain sur lequel se trouve le futur restaurant du SEL, Catherine Candelier pointe à nouveau des dysfonctionnements de cette opération. Quand on lui demande pourquoi l’opposition n’a pas été associée au choix du restaurateur, le maire répond par des votes sortis de leur contexte pour d’autres projets, nous sommes donc punis, pas la peine de nous inviter ! Un seul représentant du conseil pour le choix du prestataire mais des personnes qualifiées, nous sommes rassurés, notons par ailleurs que le chantier du restaurant de la gare du pont de Sèvres est au point mort.

 

Retour du serpent de mer du centre-ville avec l’acquisition des anciens locaux de la Poste dans le bâtiment du centre administratif. Nous nous inquiétons que des locaux achetés par la ville puissent rester vacants en attendant les travaux. On nous indique que le tiers lieu devrait s’installer dans le bâtiment administratif, ce qui est une bonne nouvelle. Nous demandons où en est ce projet tout en précisant qu’il serait intéressant d’avoir un point en commission d’urbanisme élargie. Le marché devrait être implanté au rez-de-chaussée du bâtiment (enfin, si un jour on réussit à tout acheter) et le calendrier se précise pour la disparition de la station BP, un nouvel îlot devrait sortir de terre en 2025. En attendant, pas loin de 30 millions d’euros mis de côté pour le projet de rénovation du centre-ville dorment tranquilles…

 

Le conseil rectifie une erreur matérielle sur la délibération concernant les représentants du conseil municipal au CA du SEL, Catherine Candelier après avoir été élue, ne l’est plus, seule Anne-Marie de Longevialle Moulai représentera l’opposition.

 

Enfin les questions de vos conseillers préférés.  On se fait reprendre : soit nos questions sont trop locales, soit trop urgentes pour attendre le conseil, soit ne sont pas du ressort du conseil, surtout nous n’aurons que peu de réponses. Catherine Candelier intervient pour demander un peu de respect pour le travail que nous effectuons.

- Anne-Marie de Longevialle Moulai pose une question sur la divagation de chiens à Danton.

- Luai Jaff interroge le maire sur la propreté dans le quartier de la Cristallerie.

- Lucile Gasber-Aad indique notre inquiétude sur la sécurité des enfants et parents aux heures d’entrée et de sortie des écoles Gambetta.

- Catherine Candelier interpelle le maire sur les aménagements pas très cyclables du bas de Sèvres et du Pont de Sèvres.

- Le summum de la vie démocratique arrive avec notre vœu sur un moratoire concernant le lancement de la technologie 5G présenté par Lucile. Fatigués, pas intéressés, pas tous d’accord au sein du conseil, mépris, nous n’avons aucun débat, déçus nous qui nous attendions à être traités d’amish !  On passe directement au vote et à part une abstention dans la majorité, celle-ci vote contre, sans regrets apparents.

 

Pour cause de Covid, le jury de la perle du conseil n’ayant pu se réunir, la perle du conseil est attribuée à l’ensemble de la séance et spécialement au mépris affiché par la majorité pour le travail des conseillers de Sèvres en transition.

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