Les Ides de Mars – Sèvres, 2014 après JC

 BlandinLe quatrième épisode des Ides de Mars.
Si les personnages se reconnaîtront, je l’espère, par contre les situations, citations ou dialogues les concernant sont, bien entendu, fictifs.

Chapitre 4 : Aut Caesar, Aut nihil ! Pourquoi pas, mais qui ? Revue des troupes.

La druidesse Catarina Vertecologix est quelque peu mélancolique. « Tu verras bien qu'un beau matin fatigué... » écrit elle sur sa tablette en regardant le ciel plombé qui obscurcit l’Empire. Ce changement climatique qu’elle annonce depuis si longtemps est là, bien là. Le ciel va vraiment nous tomber sur la tête. Alerter les consciences lui semble aujourd’hui presque aussi vain que de vouloir endiguer la lave du Vésuve avec une petite cuillère. Elle n’est vraiment pas contente. Frederik Lesocialix ne l’a même pas nominée aux césars des prises de parole au Sénat ! Quel toupet. Heureusement, son optimisme bien connu reprend le dessus et déjà elle se penche sur le projet de bas relief qu’elle placardera sur tous les murs de l’empire. Et puis, se dit elle en regardant ses gauloises, mes valeurs sont fortes !

Une grande clameur s’est élevée du port. Le fier navire des pirates, le « Pugna Ultima » tant de fois coulé et sitôt ressuscité, vient d’accoster. Les célèbres frères Marx, Vuillemeno l’ancien, Cherbo et Duplo, sont de retour ! Que nous préparent –ils ?

 

Pompeïa, pour sa part, ne semble guère contente. Elle a traversé les halles d’un air sombre, alpaguant au passage Brutus qui tentait en vain de se dissimuler dans sa tunique bleue stroumchpf. « Vade retro satanas », lui a-t-elle grondé dessus « Arrache toi d'là, t'es pas d'ma bande et marche à l'ombre». Ce coup de gueule lui a fait du bien, mais ne règle rien. Tout semble lui filer entre les doigts. Guillus, fils de Pasquaïus, fou furieux que Flamanta Enarqua n’ait pas été désignée, a déserté l’empire, mettant en vente, sans coup férir, sa belle domus (que j’ai, facile facétie baptisée « l’œuf de l’ump ») des bords du ru de Marivel. Le Sénateur Judokus se serait fait graver le portrait aux côtés de Brutus… Même s’il le nie, tout le monde dit que c'est vrai. Et Otorinus, a bâclé les comptes de l’empire, oubliant, comme par hasard, de prévoir une enveloppe complète pour les Dynamici, les organisateurs des jeux du cirque. Heureusement que les fonds ont été débloqués pour les travaux du temple de Romain, le bien nommé, dont les adorateurs au moins ne feront pas défection aux ides de Mars. Bon, il est temps de retrouver Fortibus pour rédiger un libelle bien jaune et bien saignant !

Palpatinus Ricalens, surnommé, je viens de l’apprendre, Rick Vador, a bel et bien quitté la galaxie, lui qui clame haut et fort « Fortibus et Guillus m’ont tuer ». Personne ne semble le regretter.

Brutus, s’est installé sur les marches du théâtre. C’est l’heure de la péroraison. Il clame : Tractus unus, scriptum unus : I, Imperator, je rétablirai la fortune de l’empire, que César et moi avons laissé filer ; scriptum duobus : I, Imperator, je ferai mieux que ce que j’ai fait pendant 18 ans ; scriptum tertibus : I, Imperator, ce sera panem et circenses tous les jours. Et ainsi de suite, pendant des heures et des heures: I, Imperator, I, Imperator, I, Imperator … “Ça me lasse”, aurait dit Sarkozius, le gladiateur déchu, qui passait par là!

Quand à l’infâme Frederik Lesocialix, il regarde bouillonner la potion magique que la sénatrice Moulaïa Delongeviallix et la cantinière Falballa Martinix touillent amoureusement. N’est-ce pas trop tôt de survitaminer la horde gauloise, alors que ses guerriers sont déjà tout excités à l’idée du combat qui approche ? Pour canaliser leur énergie, il leur a fixé à chacun une mission : Toi, les posterii, vous le portum à portum, les autres, quadrillez les halles !
« Par Toutatis, nous sommes prêts. Ce sera Gergovie ou rien » tonne t’il, confiant, avant de se replonger dans les 12 pages de son oratio à la nation et à l’empire...

Le 21 février 2014 A suivre…

 

 

 

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