Benoît Hamon, candidat de la gauche socialiste et écologiste

Large vainqueur de la primaire de la gauche, et soucieux de rassembler le plus largement possible toute la gauche, Benoît Hamon sera le candidat de la gauche socialiste et écologiste à l’élection présidentielle des 23 avril et 7 mai prochains. Yannick Jadot, désigné lors de la primaire de Europe Écologie les Verts, s’est retiré de la campagne pour lui apporter son soutien.

Héritier de Michel Rocard, dont jeune militant il fut un des proches, Benoît Hamon affirme avec raison que « notre pays a besoin d’une gauche moderne, innovante, tournée vers l’avenir, qui pense le monde tel qu’il est et capable de fabriquer et de porter un futur désirable ».

 

Benoît Hamon pense que «notre économie a besoin d’un nouveau modèle de développement qui ne fonde pas toute sa réussite sur la croissance de la richesse économique, qui s’engage dans la transition écologique, qui soit respectueuse de la biodiversité, de notre santé, de notre cadre de vie ». Pour lui, il est aussi important de se préoccuper de la dette environnementale que nous allons laisser à nos enfants si nous continuons comme cela, que de la dette financière. Ce que résume la formule : « on peut vivre avec 4% de déficit, on ne peut pas vivre avec 4° de plus ».

Benoît Hamon veut redonner un nouvel élan à la gauche en la faisant résolument entrer dans le 21ème siècle sans pour autant renier ses valeurs et ses principes humanistes, la justice sociale, l’égalité réelle grâce à l’école et aux services publics, la laïcité comme fondement de la cohésion de notre société.

Dans un monde plus instable que jamais et où les motifs d’inquiétude ne manquent pas, le renoncement à ces fondamentaux au nom d’un réformisme pragmatique a contribué à faire prospérer le populisme lepéniste dont la montée a conduit progressivement une partie de la droite à se radicaliser.

Dans ce contexte, la candidature d’Emmanuel Macron apparaît comme un recours et incite certains déçus des primaires, à droite comme à gauche, à lui apporter leur soutien, voire à lancer un appel au vote utile dès le premier tour. Ce n’est pas un bon calcul. Emmanuel Macron se présente comme un  candidat ni de droite ni de gauche. Mais c’est en fait un candidat aux idées néo libérales en matière économique, ni de gauche ni de gauche comme aurait dit François Mitterrand. De plus, une fois élu, avec quelle majorité gouvernera-t-il ?

Ce brouillage et ces incertitudes ne peuvent que faire le lit de la candidate du Front national, comme cela s’est passé aux États-Unis où Hillary Clinton n’a pu empêcher l’élection de Donald Trump. Est-ce cela que nous voulons pour la France ?

Contre l’extrême-droite et la droite extrême, il faut n’être ni de droite ni de droite et affirmer clairement des choix de gauche. C’est le chemin choisi par Benoît Hamon.

Faisons-lui confiance le 23 avril prochain.

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