Jacques Maire député sortant, entre contradictions et abandon

Je profitais récemment d’une réunion publique du député Jacques Maire pour lui demander s’il n’éprouvait pas une contradiction, entre un discours que d’aucuns socialistes auraient pu tenir et le fait d’avoir soutenu systématiquement des maires de droite dans notre circonscription.

Il répondit qu’en présence d’une gauche affaiblie, mieux valait gouverner à droite pour faire avancer les choses. Une réponse détonante pour celui qui fut à l’origine d’un syndicat étudiant autogestionnaire proche de la CFDT, elle-même longtemps dirigée par son père, un intime de Michel Rocard et de la deuxième gauche.

 

Table rase du passé pour se rallier au macronisme et à la droite, voilà qui ressemble à un abandon. Abandon des idéaux socialistes, abandon des fidélités politiques, l’essentiel est d’être proche des gouvernants.

 

Notre 8ème circonscription présente toutes les nuances de ce « en même temps », signe d’un délitement de la vie politique. A Meudon, un maire UDI investi par LREM. A Sèvres, un maire devenu marcheur à la veille des municipales pour finalement claquer la porte de ce parti. A Chaville, un maire qui quitte les Républicains pour prendre dans ses filets quelques marcheurs en mal de mandats locaux, lui dont le parcours n’incarne pas vraiment le « nouveau monde ».

 

Qu’importe les idées, ce qui compte c’est d’être à la remorque de la droite. Gouverner avec elle, certains diraient « derrière elle », c’est l’horizon de LREM et de Jacques Maire. Pendant ce temps, notre territoire bat des records d’inégalités sociales, les derniers terrains publics sont vendus, les services de l’enfance ferment et les arbres de l’avenue Salengro sont condamnés.

 

Il est temps de revenir à plus de clarté. C’est le sens du projet que nous construisons pour les élections présidentielles et législatives.

 

Cedric Turini

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