Francois Hollande : le vote indispensable

La dernière ligne de défense de Nicolas Sarkozy signe son propre constat d’échec. Après avoir creusé les déficits publics pour soulager les nantis, sous prétexte de relance par le privilège fiscal, il martèle que rien n’est désormais possible, que toute réforme nous conduirait vers les abysses de l’endettement. Autant dire au citoyen qu’il est  à jamais dépossédé de son pouvoir ! Ce citoyen ne pourrait se prononcer sur une politique et décider de changer, puisque la France s’est enfoncée dans une crise que l’on prétendait hier réduire par quelques mesures miraculeuses. Le président du pouvoir d’achat, de l’accès à la propriété du logement, du miracle des heures supplémentaires, des flux d’argent investis dans l’économie par la grâce du bouclier fiscal, ce président en échec sur chacune de ses propositions, ose aujourd’hui prétendre que François Hollande ne pourra reconstruire ce que lui vient de détruire.

 

 

Le chantage au chaos n’est pas une idée neuve, mais cette fois, l’organisateur du désastre nous montre les décombres en nous suppliant de ne pas y toucher. C’est pour le moins extravagant. La plus modérée des propositions de François Hollande nous est présentée comme un bouleversement menant inéluctablement à la ruine. Il serait donc insensé de renommer des maîtres dans les écoles, absurde d’imposer quelques règles aux banques et l’on risquerait de tout perdre en obligeant les patrons du CAC 40 à un minimum de décence !

 

L’audace dont Nicolas Sarkozy se prévalait s’est muée en frilosité. Ses ministres défilent sur les plateaux de télévision pour démontrer que l’on ne peut rien faire et que toute action publique déclenchera une catastrophe.

 

Il est temps de remplacer l’agitation fébrile par la politique. François Hollande ne se présente pas comme un homme providentiel, et nous n’avons pas besoin d’un nouveau faiseur de miracles. Il importe aujourd’hui de mettre la volonté politique aux commandes, après tant d’années  de soumission aux marchés financiers. Par son engagement et sa personnalité, François Hollande incarne  le retour de la raison, le choix du bien commun contre la protection des privilégiés. En votant François Hollande, je ne choisis  pas le vote utile, mais le vote indispensable

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