10 mai 1981 : les leçons d’une victoire historique

40 ans après le 10 mai 1981, quelles leçons tirer de la victoire de François Mitterrand qui avait permis pour la première fois à la gauche d’accéder au pouvoir sous la Vème République ? Que seule l’union, patiemment et politiquement construite, permet à la gauche de gagner et de mettre en œuvre des réformes comme celles qui ont conduit aux grands acquis des deux septennats de François Mitterrand.


L’union doit se construire aujourd’hui dans un contexte qui a bien changé : partout dans le monde, la dérégulation a creusé les inégalités et fait peser une menace climatique grandissante sur la planète. La France n’échappe pas à ces évolutions. Pour la gauche, cela signifie que son rassemblement doit désormais se faire autour de deux impératifs : celui de justice sociale, mise à mal par le quinquennat de Macron, et celui de la lutte contre le réchauffement climatique et pour un mode de vie plus respectueux de l’environnement.


Comme d’autres partis de gauche, le parti socialiste, devenu social-écologique, a inscrit dans son projet cette double ambition. Elus à la tête de la municipalité à Paris, à Marseille, à Nantes, à Lille et dans beaucoup d’autres villes, ses représentants mettent en œuvre un programme de rassemblement de la gauche qui répond à cette double exigence. Pourquoi ce qui est possible dans ces villes et dans d’autres villes gouvernées par la gauche ne le serait-il pas lors des élections départementales et régionales de cette année et lors des scrutins prévus en 2022 ?


Certes il ne faut pas sous estimer les divergences qui séparent les différentes forces de gauche sur leur conception des institutions républicaines, du fonctionnement de la démocratie ou encore de la construction européenne. Mais rien d’irrémédiable.
En revanche l’hypertrophie des égos de certains leaders de la gauche constitue, hélas, un obstacle autrement difficile à surmonter pour parvenir à une candidature unique qui seule permettrait à la gauche d’être présente au second tour de la présidentielle en 2022.


Olivier Faure, l’a bien compris, lui qui privilégie l’union avant tout et est prêt à s’effacer. Alors qui pour représenter la gauche à la présidentielle ? Anne Hidalgo ? Christiane Taubira dont Benoît Hamon disait récemment lors d’une interview que sa candidature« aurait de la gueule » ?


Une chose est sûre, rien ne sera possible si les leaders de la France insoumise et d’Europe écologie les Verts continuent leur petit jeu d’égos.

Submit to FacebookSubmit to Google PlusSubmit to LinkedIn