A droite comme à gauche, il faut soutenir l'action de François Hollande en Europe

C’est fait, François Hollande a été élu, la France a voté pour un socialiste pragmatique qui n’est pas un idéologue, doté d’une très forte expertise économique. D’où son programme qui a séduit une majorité de français : notamment l’attention portée à la jeunesse et la nécessité de la relance ou le besoin fort de changer la vie des autres.

La relance pour combattre l’austérité à outrance qui paralyse, qui empoisonne, qui asphyxie. La relance pour rendre l’austérité, en partie inévitable, moins insupportable sachant que, poussée à son paroxysme, elle conduit les peuples à donner leurs suffrages aux extrémistes de droite comme de gauche. Ce qui vient de se passer en Grèce, ce qui s’esquisse de plus en plus fort en Europe et aujourd’hui en France avec le Front National.

Or il faut prendre en considération les capacités de paiement des pays débiteurs et les circonstances dans lesquelles les dettes sont contractées. En innovant ensuite en acceptant, par exemple, de sortir les dépenses d’investissements productifs des critères de l’endettement.

Sans s’attacher outre mesure aux leçons dispensées par ceux qui font fonctionner à outrance la « planche à billets » ou qui accumulent les excédents commerciaux en refusant de réévaluer leur monnaie ou par les financiers sans scrupules qui s’enrichissent sans vergogne sur les dettes. Il est piquant de constater que parfois ce sont les voyous qui dictent aujourd’hui les règles, parfois d’or, des prétendus bons comportements économiques. Force est de constater que, sur tous ces points, Nicolas Sarkozy n’a rien vu et rien compris, il était temps qu’il parte.

On connait les propositions de François Hollande pour relancer la croissance en Europe:

  • D’avantage de possibilités de financement de la Banque Européenne d’Investissement.
  • Mobilisation de tous les reliquats des fonds structurels européens inutilisés.
  • Création d’une taxe sur les transactions financières.
  • Création d’euro-obligations (mutualisation des dettes des pays du sud).

Les soutiens ne manquent pas à François Hollande : en Espagne, en Italie, aux Pays Bas, en Grèce, au Portugal, en Pologne. L’Allemagne et le Royaume Uni y viendront. Les propositions du nouveau Président de la République sont désormais au cœur du débat sur l’Europe qui doit faire le choix de la croissance.

Comme vient de le déclarer un responsable socialiste « tout le monde réfléchit, avec des logiques différentes à ce qui pourrait être un agenda de croissance et c’est nouveau. On peut manifester des accords et des désaccords, des nuances ou des distinctions. Et il faudra parvenir à des compromis. Mais l’élection française fait sans conteste bouger les lignes ».

C’est donc une partie difficile qui va, enfin, être engagée pour une Europe plus solidaire qui bénéficiera à la France. La droite en France serait bien avisée d’y réfléchir et, également, de soutenir l’action de François hollande sur la croissance si elle ne veut pas désespérer la jeunesse – à qui elle proposait comme seul projet d’avenir le remboursement des dettes des parents et grands parents sans le moindre bénéfice d’inventaire et sans espoir – et ouvrir un boulevard aux extrémistes de tous bords. Mais saura-t-elle le comprendre ?

N’oublions jamais que la montée du nazisme entre les deux guerres était liée au poids des réparations financières exigées par des vainqueurs intransigeants qui a jeté le peuple allemand dans les bras d’Hitler qui, une fois parvenu au pouvoir, n’a eu de cesse de réorienter toute l’économie vers le réarmement à outrance avec les conséquences funestes que l’on sait.

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