Les défis d’Olivier Faure, nouveau Premier secrétaire du Parti socialiste

Olivier Faure, 49 ans, est le nouveau premier secrétaire du Parti socialiste. Elu à l’Assemblée nationale en 2012, il fait partie des rares socialistes réélus en 2017. Dans les mois à venir, deux grands défis l’attendent. Il lui faut tout d’abord repositionner le PS à gauche sur l’échiquier politique, entre le libéralisme chaque jour moins social du président de la République et l’opposition de gauche radicale portée par Jean-Luc Mélenchon. Olivier Faure ambitionne d’incarner avec tous les socialistes une opposition de gauche responsable, capable le moment venu de gouverner.



Reconquérir l’électorat perdu s’annonce très difficile. Pour autant Olivier Faure se refuse à céder à la brutalité, à la violence, à la démagogie et au populisme qui minent notre démocratie. Il rejette aussi la stratégie de tension et de pseudo-fermeté du président de la République face aux cheminots, aux fonctionnaires, aux étudiants ou aux retraités, qui n’est que la manifestation de son refus de dialoguer, de négocier et de trouver des compromis. Il pense qu’agir suppose au contraire « d’entraîner notre pays sur des bases communes, de lui faire partager une vision de notre société et de son avenir ».  
Pour cela, et  ce sera   son deuxième grand défi,  il lui faut  rassembler  le  Parti socialiste pour pouvoir prétendre ensuite rassembler la gauche.

Se défiant des accords politiques passés par-dessus la tête des militants, Olivier Faure veut s’inscrire en rupture avec ses prédécesseurs et en finir avec les courants devenus au fil des années le « boulet du Parti socialiste ».

Il veut pour cela rénover en profondeur le fonctionnement du PS, dynamiser la participation des militantes et des militants. Il entend proposer un programme de travail plutôt qu’un programme clés en main. Il veut ainsi ouvrir des «chantiers de la renaissance» concernant la vie quotidienne, pour recueillir les propositions des militantes et des militants dans des scénarios alternatifs sur lesquels ils pourront voter.

Pour Olivier Faure, la déconnexion du débat et des enjeux de pouvoir personnels est la condition du renouveau du PS. Pour lui le destin collectif des socialistes est plus important que le sien propre.

Submit to FacebookSubmit to Google PlusSubmit to LinkedIn