Nous ne pouvons que nous féliciter d’un soutien du département et de sa hausse mais nous ne comprenons pas la logique de l’équipe municipale d’affectation de ce soutien.
Le principe de ces contrats devrait nous inciter à voir loin en matière d’investissement et choisir parmi les priorités de la ville. Il semble que principalement, le financement se tourne vers ce qui est déjà acté en venant seulement alléger le fardeau des gros postes budgétaire.
Une illustration : 40% d’utilisation des soutiens d’investissement pour le projet Gambetta qui s’impose quoiqu’il en soit ; 70% d’utilisation des soutiens de fonctionnement sur le réseau d’assistantes maternelles qui est aussi un poste quasiment contraint.
Il nous semble que le principe de ces aides devrait être de nous aider à réaliser les programmes qui ne sont pas déjà actés et que nous ne réaliserions pas sans ces aides. Une telle affectation du soutien du département fait voir une priorisation long terme insuffisante et insuffisamment diversifiées de nos investissements. En moyenne, 25% des subventions du 92 vont au sport et 25% à l’urbanisme. Sèvres ne profite pas de cette diversité. Le département nous invitait pourtant à être créatif en pouvant cibler également : biodiversité, économie circulaire, cohésion sociale et solidarité entre les générations. A chaque fois des thèmes difficiles à financer.
Une exception qui relève bien ce programme de soutien, l’espace culturel qui est un beau projet mais même s’il ne répond pas à lui seul à l’ensemble des questions qui se pose pour la jeunesse de Sèvres. Nous vous avons déjà alerté sur les manques. SET s’alarme de la somme annoncée pour ce bâtiment : 2,8 M€. C’est l’inflation avant l’heure. Ce n’est pas du tout la fourchette précédemment présentée avant même le premier coup de pioche. Rappelons-nous que pour le précédent contrat, la ville demandait 480 k€ (2019). On était globalement sur un projet à 1 M€. Ne sait-on pas arrêter un projet qui part en dérive ? D’autant que ce projet ne sera pas du tout exemplaire de la transition énergétique puisqu’il s’alignera que sur la RT 2012. SET ne laisserait pas passer de telles anomalies. Les aides du département, dans ce cas encore, après le restaurant de la manufacture servent beaucoup trop à couvrir les dépassements budgétaires, pas l’innovation, ni l’exemplarité énergétique.
Pour ces raisons, SET ne validera pas ce programme et votre priorisation des projets pour lesquels il est demandé un soutien au département.
