Dans le texte de présentation du contrat : « Pour bénéficier du financement départemental, les opérations présentées par la ville ont été évaluées selon les objectifs suivants : lutte contre le changement climatique, préservation de la biodiversité, des milieux et des ressources, transition vers l’économie circulaire, cohésion sociale et solidarité entre les territoires et les générations, épanouissement des alto-séquanais et amélioration du cadre de vie. »
On a un catalogue qui vous fait croire deux secondes que le Conseil départemental est composé de zadistes et d’activistes écologistes. Le tableau des vertus du conseil départemental est d’une telle candeur et arrogance. Le côté « conditionnel » avec des exigences « vertes », C’est Attila donnant des leçons d’entretien des pelouses. On se demande s’il ne va pas exiger un contrat d’engagement républicain de la commune.
Le conseil départemental est une machine anti climatique, il est spécialiste de l’abattage de centaines d’arbres de haute tige, que ce soit sur la RD7 de Saint-Cloud à Suresnes ou pour les 86 arbres enfouis par la future probable passerelle PMR de la promenade dite des jardins. 86 arbres ce sont ceux qui restent debout le long de la RD910 du pont de Sèvres à Chaville. Le conseil départemental c’est le projet de piscine géante sur l’ile Monsieur, c’est l’écran géant de la Seine musicale qu’il se refuse à éteindre malgré son impact écologique désastreux, c’est la minéralisation à marche forcée des bords de Seine, le soutien aux pires initiatives anti écologiques. On va imperméabiliser 129 000 m2, près de 13 hectares pour que nous puissions profiter d’une « promenade » au bord de l’eau et pour que les voitures et camons puissent aller plus vite. Il soutient activement l’entrepôt géant Greendock en bord de Seine. C’est la destruction des cités-jardins, la faculté privée bidon reprise par Ardian qui, par ailleurs récupéré les projets Emerige et Bouygues sur l’ile Seguin…
Le 92 c’est une tradition anti climatique, Patrick Devedjian niait publiquement la question du réchauffement. M. le Ministre (Patrick Devedjian) : "Je vais acheter un maillot de bain". Les associations d’environnement savent que cette institution est dangereuse et discriminante, n’hésitant pas à les menacer quand elles font usage de leur droit aux recours. Les dossiers suscitent une seule réflexion « Pourquoi pas ? ».
Je suis surpris quand même qu’aucune consultation précise de l’ensemble des élu.e.s n’ait été seulement envisagée. C’est une conception de la démocratie héritée d’un fonctionnement vertical et discriminant. Cela économiserait du temps et souvent aussi peut-être des critiques. Les projets sont sans doute utiles, il pourrait y en avoir eu d’autres. On peut s’interroger sur l’extension annoncée des locaux de la piscine de Sèvres qui risque d'artificialiser de nouveaux espaces- la rénovation de 610 m² de surfaces bâties techniques, la création de 320 m² d’espaces extérieurs d’agrément, - la rénovation de 120 m² d’accès et de parvis intégrant des principes de végétalisation, - deux extensions : une zone de 29 m² pour les locaux d’accueil scolaires/personnel et une zone ludique extérieure comprenant des solariums et jeux d’eau (320 m²).
Cela fait des décennies que des beaux projets s’empilent et sont menés à Sèvres. Le problème c’est qu’au-delà des réalisations chaotiques, inachevées et mal pensées par pur manque de concertation et d’expertise, nous sommes toujours une ville qui souffre de multiples fractures, d’un centre-ville innommable, digne d’une banlieue sous-dotée et le conseil départemental comme les équipes qui se sont succédées ont démontré une totale impuissance. L’analyse de PAP démontrant une baisse de plus de 7% en un an des biens immobiliers sévriens est un bon indicateur d’attractivité. Cette baisse n’a pas été enregistrée dans les communes voisines.