Chroniques du Conseil municipal du 28 septembre 2023

Un bon gros conseil de rentrée avec une multitude de points à l’ordre du jour.

On nous sert un pseudo bilan de la concertation sur le 3ème projet du centre-ville. A part nous rappeler les ambitieux objectifs de l’opération, le nombre de réunions (2), la mise en ligne d’une plateforme de concertation, on nous ressort le merveilleux film « sondage » déjà projeté en réunion publique où tous les interviewés sont miraculeusement émerveillés par le projet mené par le maire. Maigre bilan donc où aucune remarque orale, aucune observation parmi les 199 rédigées par nos concitoyen-nes n’est analysée. Nous osons rappeler à la majorité municipale que le mot concertation à un sens bien différent : écouter la population ne suffit pas, il faut aussi répondre aux interrogations, aux propositions.

 

 

Droit dans ses bottes, le maire s’emporte un peu : l’opposition est climaticide si elle critique le projet. Et lui, il est responsable. Là encore, les mots ont un sens. Et les chiffres aussi : pour rappel la ville a cédé la SEMI-Sèvres pour 34 millions d’euros en 2017. Avec le magot, nous avons acquis pour près de 4,5 millions d’euros des surfaces diverses (la CPAM, la Poste dans le centre administratif, l’ancien Carrefour bio, le fonds de commerce du Tabac de la Mairie et l’éviction de la station-service BP). Coût des études pour la ville à ce jour : 200.000 euros. Depuis, le dossier est passé à GPSO et là, nous n’avons aucun chiffre de dépenses réalisées. Le projet couterait, selon les dernières estimations, 40 millions d’euros. Le maire compte sur des subventions de différents partenaires pour boucler le budget, il manquerait aujourd’hui 8 millions d’euros. A ce jour, rien n’a commencé en termes de travaux, lesquels devraient s’achever au mieux en 2032…et nous estimons qu’à la fin la facture pourrait atteindre les 50 millions.

Nous poursuivons le monopoly en acquérant les murs du Tabac de la Mairie pour 760.000 euros.

Autre sujet concernant le centre-ville : le conseil vote une nouvelle taxe pour les locaux commerciaux vacants depuis trop longtemps. On peut sans doute se réjouir que la taxe n’affecte pas les locaux laissés vacants depuis des lustres par la ville (liste plus haut). Nous notons qu’un certain nombre d’entre eux se trouvent en dehors du périmètre de la rénovation du centre-ville. Si l’objectif de remplir les commerces vacants nous paraît juste, nous doutons cependant de l’effet de la taxe sur les propriétaires. D’autant que le taux fixé est le plus bas possible.

 

La majorité vote une convention avec le département et le Domaine de St Cloud pour la gestion de la fameuse promenade des jardins, qui n’est toujours pas terminée. La contribution de la ville consiste à la mise en place de trois statues d’Achiam et à l’achat d’un miroir d’eau à la Manufacture pour 188.000 euros. Vous avez vu les marchés publics de bon de commande pour cette œuvre ? Nous non plus. Le maire nous assure que la promenade sera ouverte 24h/24. Il n’y a toujours pas de solution pour la continuité cyclable entre la fin de la piste bi directionnelle et le pont de Sèvres.

 

Nous votons contre la suppression du circuit de ramassage scolaire rue Troyon, on nous dit que la fréquentation était faible. Aucune solution alternative n’a été proposée aux familles.

 

Le bilan social de la ville nous permet de constater que le taux de pauvreté a augmenté. Et alors ? Rien. Pour les repas portés aux séniors, nous notons à nouveau une tarification différente en fonction de la composition des menus (bio ou pas), la différence est tellement minime que nous réclamons que la ville fasse un effort pour privilégier les repas bio en proposant un seul tarif. Réponse, non.

 

On revient sur la question du logement à Sèvres. Vous serez ravis d’apprendre que nous avons augmenté de 7 le nombre de logements sociaux entre 2021 et 2022. 822 demandes de logements sociaux sont enregistrées. La majeure partie des demandeurs sont Sévriens et ont des ressources inférieures à 1.999 euros. Le maire répond que le taux de logements sociaux est suffisant.

 

En fin de conseil, Anne-Marie pose une question sur la fermeture de 5 classes dans nos écoles publiques et Jean déplore le mauvais entretien de la fibre numérique.

 

La perle du conseil est attribuée unanimement au maire qui lors du débat sur le logement social indique que la mixité sociale il n’en faut pas trop et que si nous avions plus de logements sociaux nous aurions été touchés par les émeutes en juin. On sent que l’éradication de la pauvreté lui tient à coeur.

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