En effet nous avons eu une présentation rapide par un cabinet il y a quelques semaines.
La révision avec la possibilité d’extension du bâti est une bonne chose, un certain nombre de projets se trouvait bloqué avec l’actuel règlement, nous avions jugé les règles compliquées et inextricables lors de sa première présentation mais cela reste une modification à la marge, on aurait pu aller plus loin. L’évolution sur les règles de préservation des pleines terres est plus protectrice. On rajoute le projet démolition reconstruction des logements sociaux de la rue Pasteur sans présenter comment se fera le desserrement et on reste au même périmètre en termes de logements

Mais comme il est marqué en gras, il n’est prévu aucune évolution des orientations du PADD.( Plan d’aménagement et de développement durable).
Dans ce PADD, sur l’évolution en termes de logements, on reste dans le statu quo, juste un petit effort pour respecter la loi, on continue la densification dans le centre, préserver les coteaux est mis en avant, ces quartiers participent à la transition douce, belle expression mais qui ignore que la très grande majorité des sévriens vivent dans du collectif et pour certains dans du très grand collectif avec peu d’espaces verts. Certes il n’est pas souhaitable de tout raser, de tout bétonner, mais il est possible de faire de la mixité avec des petits immeubles sans dénaturer le paysage, les architectes savent le faire maintenant. La production de logements reste encore gelée sur la très grande majorité de la ville. Une plus forte densification est envisagée sur le plateau mais rien en termes d’équipements, cela reste modeste et densifier la zone la plus bruyante et plus polluée de la ville que constitue la rue des Bruyères ne me semble pas une bonne chose tant que l’on ne revoit pas l’isolation de la 118, et que la circulation demeure aussi polluante.

Le centre-ville, la majorité des sévriens y vivent et dans du collectif, on ne voit pas grand-chose pour améliorer leur quotidien, le centre-ville est un piège à chaleur on le constate ces jours-ci et ce n’est pas la future Voie Royale qui changera grand-chose. Le projet du Centre-Ville est qualifié d’ambitieux et compliqué. Pour un certain nombre d’aménagement, la ville n’a pas la main. On n’a toujours pas de visibilité sur ce qui est réalisable.

S’il existe des projets du département sur l’entrée de ville côté Seine, on ne voit rien côté Chaville à part la route, à part une école maternelle, peu d’équipements sur cette partie de la ville qui se sent parfois délaissée. Sur l’entrée côté Seine, des projets, la cité des Artistes pourra amener de la vie dans ce quartier si cette cité est bien ouverte sur la ville, sur la jeunesse, si des artistes sévriens peuvent y avoir accès avec des formes d’occupation à inventer. En revanche un équipement nautique en face du Parc de Saint Cloud semble démesuré. Pour apporter de la fraicheur à cette partie du 92, on peut concevoir autre chose qu’un équipement coûteux, tant en termes de construction que d’entretien. Avec ce type de projet on est bien loin du développement durable affiché dans le texte.

Je conserve mes réserves sur ce PLU peu ambitieux qui avaient été exprimées en 2015 par le groupe socialiste où, si on veut sanctuariser les coteaux, on densifie dans le centre-ville et le long des axes les plus pollués de la ville sans chercher à rendre moins minéral ce centre-ville, même si selon le maire, conseiller départemental, le projet de la RD10 devrait permettre la présence de nouveaux arbres. Je m’abstiens toutefois ne pouvant pas comme mes collègues EELV partager mon vote entre abstention et vote contre car il comporte des points d’amélioration.

Pour lire l'intervention de catherine Candelier, cliquez ici

Pour lire le texte de la délibération, cliquez ici