Au conseil municipal du 29 avril 2014
29 avril 2014, premier « vrai » conseil municipal, suivant l’intronisation du 4 avril. Une sacoche garnie attend chaque conseiller avec un kit de survie du nouvel élu: un guide de l’élu municipal, le budget primitif 2014 (élaboré par l’équipe sortante, et qui fera sans nul doute l’objet d’amendements), les statuts des associations, sociétés et organismes dans lesquelles la ville est représentée. Un gros morceau à avaler, et très vite car la désignation des conseillers dans ces instances est justement à l’ordre du jour : 27 points sur les 34 prévus pour la soirée.
Ce sera un peu moins fastidieux qu’on n’aurait pu le craindre: chaque fois qu’il a fallu voter pour départager des candidats d’opposition la préférence s’est portée sur la gauche, et en particulier sur Catherine Candelier qui a soufflé plusieurs désignations voulues par LRF. Son meilleur score: 31 voix sur 34 (pas de candidat socialiste), cherchez l’erreur (le groupe LRF comporte 4 rescapés). En ce qui me concerne, 7 voix sur un scrutin « compétitif » avec la majorité (et 4 pour le candidat LRF) … j’en suis très honoré ! Passons sur la reconduction des taux d’imposition…
Le point le plus important de la soirée était, en troisième position à l’ordre du jour, le vote sur les délégations de gestion accordées au maire par le conseil municipal. Ce point a fait l’objet d’interventions de C. Candelier et du groupe des élus socialiste, qui ont protesté sur plusieurs points importants : l’absence de plafond sur les délégations données en matière d’opérations liées aux emprunts (initiation, sortie anticipée avec pénalités…) et aux marchés (préparation, passation, .. ). Seules les opérations de trésorerie sont plafonnées… à 6m€ — à comparer avec 3M€ en 2008 et 1,7M€ à Chaville… En vertu de ces délégations, le maire n’aura de comptes à rendre au conseil qu’a posteriori, sans considération de montant ! Que dirait-on d’un directeur général recevant tous pouvoirs de gestion de son conseil d’administration ? Nous avons également relevé que les délégations données permettent au maire de réaliser des opérations en devise et d’utiliser des outils financiers de couverture des risques… cela ne nous semble pas conforme à un mandat de gestion « en bon père de famille ». La rupture annoncée avec les pratiques de l’équipe sortante n’est pas au rendez vous. A titre personnel j’en suis (moyennement) surpris car la nouvelle équipe comprend plusieurs personnes qui exercent ou ont exercé des responsabilités dans le monde de l’entreprise, et sont donc en principe familières avec ces concepts de délégation et de contrôle. Toutes les décisions prises au titre de ces délégations reçues doivent être rendues publiques. Nous serons attentifs sur les décisions qui seront prises.