L'austérité n'est pas la bonne réponse à la crise de la dette
Plan de rigueur Fillion 1 fin août, plan de rigueur Fillion 2 fin novembre, coupes sombres depuis 2007 dans les effectifs de la fonction publique avec une réduction sans précédent des moyens de l’éducation nationale ; soumis aux exigences des conservateurs allemands qui refusent toute solidarité européenne face à la crise des dettes souveraines (dettes des Etats), le Président de la République emmène la France dans le mur. A force d’austérité, l’économie française est en effet une nouvelle fois en récession. Cette politique absurde ne contribue en rien à réduire les déficits, puisque la dette de la France est désormais proche de 90% du PIB. Elle n’empêchera pas la dégradation de la note de la France et la montée des taux d’intérêt qui alourdiront encore la charge de la dette de l’Etat tout en étouffant l’investissement des entreprises et la consommation des ménages, moteurs de l’économie.
LE REDRESSEMENT DES FINANCES DE LA FRANCE PASSE PAR LA CROISSANCE
Contrairement aux mensonges de la droite, François Hollande est déterminé à rétablir les comptes de la France. « Si je suis élu président de la République je ferai voter une loi de programmation des finances publiques extrêmement précise sur le retour de l'équilibre de nos comptes à la fin de 2017. Je prendrai cet engagement à la fois devant nos partenaires européens et devant les Français ».
Mais ce rétablissement ne pourra se faire qu’à plusieurs conditions, comme il l’a rappelé à maintes reprises.
Il faudra renégocier le projet de traité intergouvernemental adopté début décembre qui n'apporte pas "la bonne réponse" à la crise des dettes souveraines. Ce traité n’est d’aucune efficacité contre les marchés. Pour les dissuader de s’attaquer aux Etats les plus endettés, il faut mutualiser les dettes souveraines par des euro-obligations et permettre à la Banque centrale européenne d’intervenir pour soutenir les Etats en difficulté.
Pour sortir de la crise, il faudra surtout de la croissance. Et la croissance passe par l’industrie. La France doit rester une grande nation industrielle. « La grande bataille de demain est celle qui doit nous rendre meilleurs dans la compétition mondiale. Pour cela, la France a besoin de grandes filières industrielles d'avenir et d'un nouveau pacte productif reposant sur l'investissement, la connaissance, la recherche et la formation ».