L'école clé de l'avenir
Un projet de société qui porte en lui une volonté de justice, d’émancipation et de fraternité ne peut pas se développer sans une ambition éducative et culturelle majeure. C’est pourquoi l’école et l’éducation sont au cœur du projet d’égalité réelle voulu par le Parti socialiste.
Ce n’est pas nouveau. L’école est depuis toujours au cœur de la République et des combats de la gauche. Elle n’est pas simplement le lieu de l’instruction publique, elle permet aussi d’être plus autonome. Sans éducation, pas de réelle liberté, disait déjà Kant au temps des Lumières.
Or notre système éducatif traverse une crise profonde qui ne lui permet plus de tenir sa promesse républicaine. Non seulement l’école reproduit les inégalités sociales mais, qui plus est, elle les aggrave. La France est un des pays d’Europe où l’origine sociale pèse le plus sur les résultats scolaires, alors même que les diplômes jouent un rôle beaucoup plus important qu’ailleurs dans la détermination des parcours professionnels. Aujourd’hui seuls trois enfants d’ouvriers sur dix atteignent la terminale. La moitié des enfants des familles les plus modestes sont en retard en 6ème et 20 % des enfants des familles les plus pauvres ont arrêté leurs études à 17 ans. Chaque année, 150 000 élèves sortent du système scolaire sans qualification.
Loin de réduire ces inégalités, la politique de la droite les a très largement amplifiées en concentrant les moyens sur quelques filières d’excellence et en privant de ressources les territoires les plus défavorisés qui auraient pourtant besoin d’être davantage aidés.
Pour le Parti socialiste cette situation est inacceptable, c’est pourquoi il entend proposer un nouveau pacte éducatif à la Nation. Il faut redonner confiance aux enseignants, dont les conditions de travail ne cessent de se détériorer et qui se sentent aujourd’hui abandonnés et mal aimés par les pouvoirs publics. Il faut donner la priorité à l’école maternelle et primaire, car les inégalités commencent à se creuser dès les plus petites classes. Il faut aussi relancer les politiques d’éducation prioritaire pour une école plus juste sur tous les territoires. Il faut enfin mieux répartir les temps scolaires, les semaines des écoliers français étant souvent surchargées.