Fukushima : un tournant pour l'énergie nucléaire

La catastrophe de Fukushima a radicalement changé la donne pour le nucléaire. Alors que l’explosion de la centrale de Tchernobyl pouvait être mise sur le compte de l’incurie de l’Etat soviétique, l’accident de la centrale japonaise a fait prendre conscience à l’opinion publique qu’il était impossible de maîtriser totalement les risques inhérents à l’énergie nucléaire.

Face à ce bouleversement majeur, le gouvernement français a réagi avec arrogance, prétendant que rien de tel ne pouvait arriver en France, notre technologie nous mettant à l’abri d’une telle catastrophe. A l’opposé, Europe Ecologie-les Verts ont saisi l’occasion pour réclamer une sortie totale du nucléaire de notre pays, sans s’interroger sur les conséquences économiques et sociales qu’aurait une telle décision.

Pour les socialistes, il importe avant tout de faire toute la transparence sur les risques du nucléaire. C’est la raison pour laquelle Martine Aubry a demandé qu’un audit de l’ensemble des centrales nucléaires soit conduit. Mais dire la vérité, c’est aussi reconnaître    « qu’on ne peut pas sortir du nucléaire du jour au lendemain », faute d’énergies de substitution. Un retour aux énergies fossiles aurait des conséquences désastreuses sur l’environnement.

Le pragmatisme conduit ainsi les socialistes à proposer un nouveau modèle de développement, moins consommateur en énergie, faisant une plus grande place  aux énergies renouvelables en réduisant la part du nucléaire dans la production d’électricité à l’horizon 2025. Une transition énergétique pour un nouveau départ en quelque sorte, mais pas un virage à 180 degrés.

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