Europe, la croissance plutot que l'austérité
Débat, l'Euro, l'Europe et Nous avec Pervenche Berès et Martin Schulz
Jeudi 29 mars à 20 h15 au SEL
e Le 1er mars dernier s'est tenu le 17ème sommet européen depuis le déclenchement de la crise de la dette souveraine grecque, en principe pour apporter une réponse globale et définitive à la crise qui ronge depuis 2 ans la zone euro.
Sous la pression d'un duo franco-allemand en perpétuelle autocélébration, le "Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Croissance" (TSCG), qui constitue la nouvelle bible de l'austérité pour les conservateurs européens, a été signé.
Pourtant, après la Grèce en 2010, l'Irlande et le Portugal ont, à leur tour, dû être placés sous perfusion financière, tandis que l'Italie et l'Espagne empruntent à des taux usuraire auprès de banques ayant un accès privilégié aux liquidités de la Banque Centrale Européenne à un taux ridiculement bas.
Enferrée dans ses schémas idéologiques surannés, la droite européenne nous condamne à une austérité si sévère qu'elle enfonce un peu plus l'Union Européenne dans l'ornière de la récession.
Dans ce contexte d'extrême tension économique et sociale, l'élection présidentielle doit permettre à la France de donner une nouvelle impulsion à l'Europe placée sous le signe de la reprise économique et de la responsabilité budgétaire.
C'est le sens du Pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance que François Hollande propose à nos partenaires en ouvrant la voie à la renégociation du TSCG. Il défendra notamment la création d'euro-obligations, afin de mutualiser une part des dettes souveraines des Etats membres de la zone euro. Il défendra aussi l'instauration d'une authentique taxe européenne sur les transactions financières qui pénalisera les opérations purement spéculatives, tout en dégageant les ressources financières indispensables à la réalisation de grands projets d’infrastructure pour relancer la croissance en Europe.