Programme local de l'habitat de GPSO : 2013-2018
Le diagnostic-logement du PLH de GPSO recèle une somme d’informations importantes pour qui veut connaître le territoire.
Pour des milliers de familles, pour les jeunes actifs qui démarrent, pour les retraités, il est très difficile de se loger sur GPSO. Car, même si le revenu moyen annuel des habitants est plutôt élevé, il n’en reste pas moins que 22% des foyers fiscaux gagnent moins que l’équivalent d’un smic, 27% des foyers sont non imposés et 13% des ménages perçoivent une allocation logement.
Avec des loyers du locatif privé qui s’échelonnent de 19 à 28 €/m2, des prix moyens d’accession à la propriété de 7 480 €/m2 pour un appartement dans le neuf, le PLH confi rme que le marché privé de l’immobilier est dans l’incapacité de répondre aux besoins d’une grande partie de la population.
Car 60% des ménages du territoire de GPSO peuvent prétendre à un logement social. 20% sont éligibles au logement très social (PLAI). Et le nombre de demandeurs de logements sociaux ne cesse de grandir (11 854 recensés au 31 décembre 2011).
Le logement doit être une priorité stratégique pour GPSO. Des efforts ont certes été fournis, permettant d’atteindre 19,5% de logement sociaux au 1er janvier 2011, même si l’on constate de fortes inégalités de réalisations entre les sept villes. Mais l’effort est-il suffisant ?
Le taux SRU vient d’être porté à 25% par la loi Duflot pour répondre à la pénurie de logements en Île-de- France. Il nécessite une mobilisation de grande ampleur, à laquelle le PLH de GPSO 2013-2018 ne répondra pas. Pour atteindre les 25% en 2025, il faudrait produire 900 logements par an. Or le PLH de GPSO n’en prévoit que 650 par an. C’est-à-dire, à peine plus que les 625 qui étaient programmés de 2000 à 2010, objectif d’ailleurs non atteint, puisque seulement 520 logements sociaux par an ont été agréés.
Les 650 logements sociaux par an permettront donc au mieux de stabiliser le pourcentage de logements sociaux sur le territoire de GPSO, mais certainement pas d’atteindre les 25% requis. Par ailleurs, le choix de privilégier le logement social intermédiaire (17,5 €/m2) par rapport au logement très social (6 €/m2) ne répond pas à la demande pressante des nombreux ménages frappés de plein fouet par la crise.
Pour lire l'intervention de Bernard Jasserand, cliquez ici