Pour une société du respect

Il n’est pas surprenant que l’appel de Martine Aubry pour une société du soin et de l’attention aux autres (« care ») ait suscité tant de réactions. Une telle approche rompt en effet avec une conception de la société selon laquelle la responsabilité est avant tout individuelle. Son  fonctionnement repose sur la satisfaction des intérêts égoïstes au prix de grandes inégalités et de l’exclusion.

En effet, pour prendre un cas extrême, un individu pauvre, sans formation et en mauvaise santé peut-il vraiment choisir sa vie ? Est-il vraiment libre, même dans une société démocratique comme la nôtre ? La réponse est évidemment non et c’est pourquoi il importe de donner à chacun les moyens de vivre dans la dignité. Cela suppose une profonde transformation de l’action publique avec des services publics personnalisés et un Etat prévoyant et pas seulement réparateur. Il s’agit d’apporter à chacun l’accès réel aux droits fondamentaux, pour qu’il puisse  maîtriser sa vie. L’école, dont le rôle est de permettre à chacun de « s’équiper pour la vie », est au cœur de ce projet d’égalité réelle.  
La société du « souci des autres » n’est pas une société d’assistanat. C’est une société de solidarité, une société du respect, une société de responsabilité collective. A l’opposé de la société du mépris et de l’injustice dans laquelle nous  nous enfonçons.

http://www.parti-socialiste.fr/articles/nouveau-modele-de-developpement-suivez-la-convention-nationale-en-direct

 

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