Education nationale à la casse
Le ministre Darcos procède à une mise en pièces de toutes les dispositions actuelles qui permettaient aux élèves de maternelle et de primaire issus de milieux défavorisés et en difficulté de rattraper en partie leur retard.
Sous des prétextes qui ont scandalisé la France entière, quand il les a énoncés à la télévision, il parle de supprimer la scolarisation des enfants de 2 à 3 ans, ce qui frappe de plein fouet ceux qui ne parlent que peu ou pas français à la maison. Faisant fi de toutes les recherches sur les rythmes biologiques de l'enfant, il institue la semaine de 4 jours et supprime la classe du samedi matin qui était un moment privilégié selon l'avis de tous les enseignants.
Tout en parlant de justice sociale et de normes européennes, il fait en sorte que la France soit le pays d'Europe qui ait les journées les plus longues.
Darcos supprime progressivement les postes de RASED (Réseau d'Aides Spécialisés pour les Enfants en Difficulté) : 3000 cette année plus 3000 en 2010. C'est une atteinte grave à l'aide aux enfants défavorisés et/ou de ceux qui traversent des moments difficiles.
Les enseignants du RASED ont une formation spécifique et mènent des actions ciblées et individuelles auprès des élèves, en concertation avec les enseignants et les parents. Darcos veut nous faire croire que la suppression de ces postes sera compensée par des heures de soutien assurées par les maîtres. C'est encore un prétexte pour faire des économies au détriment des élèves de milieux défavorisés. Les heures de soutien ont été placées, soit sur le temps de midi, soit le matin avant la classe, soit le soir quand les enfants sont fatigués après ces très longues journées, uniques en Europe.
En réalité, par toutes les mesures que Darcos prend, sans aucune concertation, il n'a qu'un but : casser le service public de l'Education Nationale en lui retirant tous les moyens pour le déclasser face à l'enseignement privé. Il essaie de manipuler l'opinion. A la base il y a une idéologie de droite qu'il camoufle en se chargeant de « diviser pour saigner ».
C'est la même idée directrice qui lui fait supprimer l'aide aux associations laà¯ques (subventions et délégations de postes). C'est pourquoi un journal satirique bien connu l'a qualifié de « général de division ».