Démocratie locale en peau de chagrin

Le mode de scrutin municipal ne favorise pas la représentativité de l'opposition : avec 46% des voix, la liste d'opposition n'a obtenu que 8 sièges sur 35 soit 23%... Deux fois moins que le résultat en voix. Mais ce nombre de sièges résulte de l'application stricte du code électoral en vigueur. Par contre, la répartition des responsabilités au sein du conseil résulte ensuite des décisions de la majorité en place.

Les pratiques à  Sèvres sont éloquentes : au conseil de la communauté de communes, l'opposition se voit offrir 2 sièges sur 15, au lieu de trois dans la précédente mandature, soit une représentativité de 13%... Les compétences qui ont été transférées à  la communauté sont très larges, et pourraient encore s'étoffer ; ces transferts ne représentent-ils pas pour la majorité un moyen de gérer les affaires de la commune en se libérant du regard et du poids de l'opposition ? La représentativité accordée à  l'opposition dans les autres instances mérite d'être aussi soulignée : aucun représentant au conseil d'administration de l'hôpital, ni dans les conseils d'écoles, ni dans les conseils d'administration du collège et du lycée.
Dans les autres instances, l'opposition est représentée a minima : un administrateur sur 7 à  la SEMI (14%), un sur quatre à  Dynamic Sèvres (25%), un sur huit au comité de gestion de la caisse des écoles (13%).
A Sèvres, on fait peu de cas des 46% de Sévriens ayant voté pour la liste d'opposition et des groupes qui la composent : la démocratie s'y écrit en toutes petites lettres€¦

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