Le gouvernement Sarkozy étrangle l’enseignement public des Hauts de Seine
L’étranglement de l’éducation nationale voulu par Nicolas Sarkozy continue. Lors de conseils d’administration des collèges du mois de février, les parents ont pu découvrir avec colère l’évolution de la dotation horaire globale (DGH) pour la prochaine rentrée scolaire. La DGH, qui fixe le nombre de professeurs dont disposeront les chefs d’établissement pour organiser les cours diminuera, et ce même si le nombre d’élève doit augmenter, comme dans les Hauts de Seine : alors qu’il est prévu que 500 élèves supplémentaires soient scolarisés dans les établissements de notre département l’année prochaine, la dotation globale doit diminuer de 2% ! Cette situation prévaut également pour le collège de Sèvres avec une DGH qui baissera de 6%, alors même que la dotation par élève est une des plus faibles du département. Cette projection rend la vie impossible aux chefs d’établissement, qui, pour gérer cet effet ciseau n’ont d’autre solution que de fermer des classes, et donc de surcharger celles qui restent ouvertes.
Il est facile de comprendre que cette évolution ne va pas dans le sens de la l’amélioration de la qualité de l’enseignement dans les établissements publics.
Cette tendance vaut malheureusement aussi pour les SEGPA, (les sections d’enseignement général et professionnel adaptées), qui accueillent des élèves présentant des difficultés d’apprentissage graves et durables. Pour ces sections, le nombre d’élèves accueillis devrait augmenter de 1% et la DGH baisse de 3% !
Cette situation n’est pas tolérable car elle met en danger l’avenir de notre société. L’enseignement public doit être doté des moyens pour remplir sa mission, c'est-à-dire assurer aux jeunes, à tous les jeunes, une instruction d’un bon niveau, réussite scolaire et un avenir professionnel. Dans un monde où la connaissance est plus que jamais une clé de la réussite non seulement individuelle, mais aussi la clé du développement et de l’épanouissement de toute une société, la réduction du nombre d’enseignants dans les collèges est un acte d’une extrême gravité. Il met en cause l’égalité des chances et le destin collectif de notre société.