Conseil municipal du 27 septembre 2018, la restauration scolaire
Monsieur le maire
Nous avons été interpellés par des parents d’élèves sur la restauration scolaire. Les parents ont la possibilité de déjeuner pour se rendre compte des repas servis. Un parent a noté que ce jour là 4 des 5 aliments servis présentaient une trop forte teneur en sel et en gras : pain blanc, viande industrielle en sauce, beignets de brocoli, fromage. Les enfants ont très faim, et mangent ce qu’on leur sert, mais cela ne doit pas être interprété comme un indicateur de satisfaction. Il est évident que ce repas ne répondait pas aux besoins nutritionnels de l’enfant en pleine croissance. Les enfants mangent de moins en moins d’éléments non transformés ou des fruits et légumes crus, le brocoli mis en beignet pour qu’il passe mieux n’est pas une solution.
Par ailleurs, du pain est servi aux grandes sections pour leur faire attendre le déjeuner (12h30). La ville pourrait-elle leur proposer plutôt des fruits (pommes par ex) ou des légumes (carottes par ex), qui permettraient de les faire patienter sans leur couper l'appétit ?
En 2016, Le marché de restauration scolaire a été renouvelé, avec comme objectif d’améliorer la qualité des repas, sans en faire évoluer le coût pour les parents comme il est indiqué sur le site de la ville. Des diététiciens est-il précisé travaillent à la composition des menus pour respecter la saisonnalité des fruits et légumes. Quand on voit le repas servi ce jour-là, la diététique n’est pas vraiment au rendez-vous.
J’ai noté l’effort qui avait été fait lors du dernier appel d’offres, le prestataire Convivio s’engage à proposer 5 produits bio (dont 2 fruits) par semaine au lieu de 3 précédemment. Les fruits et légumes proviennent uniquement de France. Un poisson frais est proposé une fois par mois.
Toutefois en lisant le menu en ligne subsistent encore beaucoup de produits transformés, il n’y a plus que dans la restauration scolaire que l’on mange des bouchées à la reine.
L’alimentation est très importante pour la santé physique et mentale des enfants. Il faut y accorder l’attention et les moyens qu’elle mérite. La loi Egalim si elle est votée en l’état va permettre quelques progrès, certaines villes vont d’ores et déjà plus loin.
En octobre dernier, face au débat qui a agité les parlementaires pour savoir s’il faut ou non fixer un seuil de 20 % de produits bio d’ici à 2020 en restauration collective, la pétition lancée par Agir pour l’environnement, et soutenue par la FCPE, a recueilli plus de 200 000 signatures. Toujours pour préserver la santé de nos enfants, la FCPE et la PEEP ont fait un communiqué sur l’utilisation du plastique dans les cantines, plastique nocif qui se retrouve dans la nourriture des enfants.
Pourriez-vous nous rappeler quand aura lieu le prochain appel d’offres sur la restauration scolaire, cet appel d’offres devra intégrer : 50% d’éléments bio, repas végétariens avant l’intervention du Sénat. Y aura-t-il aussi dans le cahier des charges la présence de moins de produits transformés qui viennent augmenter la présence des produits trop salés et trop gras, la demande des organisations FCPE et PEEP visant à interdire l’usage de contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et la vaisselle en plastique et à les remplacer par des contenants et de la vaisselle en matériau inerte et durable.
« Madame Hervé nous a fait une réponse documentée. Le prochain AO aura lieu en 2020, d’ores et déjà il faut commencer à y réfléchir, en étudiant de nombreuses pistes nous a-t-il été répondu : réduire le nombre d’additifs, diminuer le sel et le sucre, plus de bio. Il faudra même étudier le rapport du député de la France Insoumise Loic Prud’homme sur la malbouffe comme cela même été précisé, trouver des emballages innovants, continuer d’améliorer la valorisation du tri. Nous ne pouvons que nous féliciter que ce que font remonter les parents depuis des années portent ses fruits, que les mentalités évoluent et que les cahiers de charges tiennent plus compte de la santé des enfants. Nous ne sommes toutefois pas d’accord quand il nous est dit que l’équilibre du repas doit être observé sur la semaine, quand on ne sait pas ce que mangent les enfants dans les autres repas, l’équilibre du repas en tant que tel est important »