Finances de Sèvres : ou est le vrai, ou est le faux ?
La bataille fait rage à droite pour la désignation du (de la) futur(e) prétendant(e) à la tête de liste, le maire sortant étant empêché. Pomme de discorde entre les deux camps, les finances. L’ancien adjoint aux finances, qui a voté tous les budgets, candidat déclaré, attaque de front la majorité sortante sur l’incroyable dérapage des finances publiques de la commune. La majorité sortante tente de se justifier en manipulant les chiffres (voir encadré).
« Mes impôts locaux ont flambé entre 2008 et 2013 » : VRAI !
Le taux exact de progression de la taxe d’habitation (TH) sur la mandature est de 23,7%..Si l’on y ajoute la hausse votée, avec l’accord du maire, sur la TH départementale, désormais TH intercommunale (GPSO), la hausse est de 29,2%. A noter également :La taxe d’habitation à Sèvres est de 17% plus élevée que la taxe d’habitation moyenne pondérée par nombre d’habitants des sept villes de GPSO
Les Sévriens sont surimposés de 600 000 € au titre de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Des charges indues vous sont prélevées et, qui plus est, un jour de collecte a été supprimé !
« Je paie de plus en plus d’impôts et pourtant, je ne vois rien de plus dans les services proposés par la mairie ! » : VRAI !
Alors que les dépenses de fonctionnement ont régressé en euros courants entre 2008 et 2012, les impôts, quant à eux, n’ont cessé d’augmenter. Alors, à quoi a servi cette cagnotte ? Eh bien, à financer la dette qui a explosé et les dérapages qui se sont accumulés.
La dette de la ville aurait explosé de + 62% : VRAI !
En 2011, la dette à Sèvres a même atteint un pic historique de 943,81€ par habitant,. Depuis, la majorité, embarrassée, sans doute, par cette hausse spectaculaire de la dette, affecte tous les excédents générés par la hausse des impôts au remboursement accéléré de la dette. Voilà à quoi a servi l’augmentation des impôts qui vous a été imposée.
Les coûts des investissements (Mairie et Croix Bosset) ont-ils vraiment dérapé de 7 millions ? : VRAI et FAUX !
FAUX : l’ex-adjoint dissident, qui a été aux manettes des finances de la ville, est sur ce point inquiétant
d’amateurisme (ou de mauvaise foi ?...). Il devrait savoir qu’entre un pré-budget estimatif qui permet de lancer l’opération et le coût final constaté, se déroule la période de l’élaboration du cahier des charges et du lancement des appels d’offre. Ce n’est qu’à l’issue de ces deux phases que la budgétisation d’un investissement devient pertinente.
VRAI, en partie cependant. Car entre la budgétisation finale et le coût réel définitif, les volte-face dans les choix, le manque de rigueur dans la gestion des projets et les retards cumulés ont entraîné pour ces deux investissements un surcoût de 4 200 000 €. Ce qui représente une année pleine d’investissement.
Les dérapages ont été nombreux sur les deux chantiers. Mais c’est surtout sur celui de la rénovation de la mairie qu’ils sont les plus affligeants. Savez-vous que le maire a décidé, en cours de chantier, de mettre une verrière sur la cour intérieure de la mairie, là où se trouve l’accueil ? Eh bien la commande de cette verrière et le paiement d’un acompte de plusieurs dizaines de milliers d’euros ont été faits à une entreprise … qui a déposé son bilan quelques jours plus tard. Belle sagacité ! De plus, les fenêtres des salles qui donnent sur cette cour intérieure avec verrière et chauffage sont … en double vitrage !
Nous payons tous cet amateurisme.