Approbation du budget 2011
L’élément marquant du budget présenté au conseil municipal du 24 mars 2011 est que l’on dispose d’une certaine marge de manoeuvre budgétaire, c’est plutôt une bonne nouvelle. Par contre, ce qui est décevant, c’est l’emploi que l’on se propose de faire de cette capacité d’autofinancement en remboursant par anticipation une partie de la dette communale.
En faisant ainsi, nous donnerions aux Sévriens un message négatif indiquant que nous avons de l’argent, mais on ne sait pas quoi en faire, donc en rembourse un peu notre dette. Le budget est bien un acte politique et ce qui nous est présenté est une politique de repli et d’abandon, alors qu’à l’heure actuelle nous avons besoin d’actes forts et volontariste. Nous sommes dans un moment ou nous devons faire face à des conditions économiques dégradées, une situation de l’emploi difficile, une politique gouvernementale vis-à-vis des collectivités locales peu lisible, –comme l’a bien indiqué M. Detolle- et si on élargit à l’horizon international à des révoltes contre des tyrans sanglants, des catastrophes écologiques à répétition… Dans un environnement chaotique et incertain comme celui-ci, il est nécessaire que les pouvoirs publics, que les collectivités locales dégagent des lignes d’actions fortes et lisibles qui marquent la confiance en l’avenir. Et quand on est à Sèvres, et que l’on dispose d’une marge de manoeuvre budgétaire, nos pensons qu’une bonne façon d’engager l’avenir serait d’affecter cette capacité d’autofinancement pour accomplir un acte de développement durable fort. On pourrait affecter tout ou partie de cette capacité d’autofinancement à un tel projet, en confiant au CSDD le soin de l’élaborer, en concertation avec les Sévriens. Parce que dans le développement durable il y a de l’activité économique, il y a de l’emploi, et il y a de meilleures conditions de vie pour demain. C’est donc un investissement utile pour la collectivité. C’est pour sanctionner ce manque de volontarisme que nous votons contre ce budget.
Explication : après avoir augmenté les impôts locaux de près de 17% en deux ans, la municipalité se retrouve avec des revenus largement supérieurs aux recettes, et ce à hauteur de 2,4 millions d’Euros. Le Maire affecte 1,8 millions d’Euros de cette capacité de financement au remboursement anticipé de la dette. Nous estimons que c’est une très mauvaise orientation car le coût de la dette est faible. Cette somme serait mieux employée, sans augmenter la dette de la commune, en investissant dans le développement durable, comme par exemple en travaillant sur l’efficacité énergétique des bâtiments communaux ou de ceux de la SEMI. Ceci génèrerait des emplois en cette période de crise économique et préparerait l’avenir en réduisant le coûts énergétiques municipaux et participerait à la lutte contre le réchauffement climatique.
Pour lire l’intervention des Verts, cliquez ici
Pour lire le texte de la délibération, cliquez ici