Monsieur Decoux, merci pour votre exposé de ces comptes communaux et également merci aux services pour la note d’accompagnement qui est bien étayée et qui apporte beaucoup de clarté pour comprendre et analyser ce compte administratif. Nous le disons à chaque fois, mais ce document est très pratique, je pense que tous les conseillers, enfin du moins ceux qui s’intéressent au budget, en conviennent.

Monsieur Decoux on préfère également beaucoup vous entendre au mois de juin avec la lecture des comptes de l’année passée que lors de l’examen du budget de la ville pour lequel vous effrayez le Conseil et les sévriens avec une panoplie de dangers pour les finances municipales à n’en plus finir, mais qui finalement, heureusement ne se produiront pas.

Le compte administratif de la ville montre des chiffres en apparence flatteurs, avec une épargne brute de plus de 8 millions d’euros, des dépenses contenues et un résultat de l’exercice de 4 millions à hauteur de 10% des dépenses, et ce après avoir remboursé 1,7 millions d’euros de dettes. Cependant à bien y regarder tout cela laisse perplexe. A quoi cela sert t’il ?

Nous avons bien noté le travail réalisé par les services pour recouvrer de vielles créances et cela apporte quelques facilités d’une nature exceptionnelle.  

Ce que nous devons aux sévriens c’est l’assurance que l’argent collecté, quelle que soit sa nature, impôt ou contribution aux services divers et variés rende un service à la hauteur, et ce dans un contexte de qualité de vie au travail pour les agents municipaux.

Une grande partie du résultat du budget provient de la non réalisation des investissements : il était prévu 7,2 M d'euros d’investissement nous n’en réalisons que la moitié, alors que les restes à réaliser 2016 se montaient à 2,5 M d'euros, ce qui signifie que les nouveaux engagements sur 2017 s’élèvent péniblement à un peu plus d’un million d’euros ce qui est sans doute inédit depuis plus de 10 ans dans l’histoire de la ville.

Alors est ce que notre budget était sincère ? Pourquoi avoir prévu ce niveau d’investissement qui n’est pas réalisé ? Pourquoi avoir surestimé les dépenses générales de fonctionnement de 900 keuros, bien au dessus des dépenses de 2016, alors que nous avons moins dépensé en 2017…

Est-ce que ces présentations budgétaires ne servent pas de faire valoir pour contraindre les dépenses de personnels qu'il serait de toute évidence nécessaire de garder pour faire fonctionner les services?

Est-ce que nous savons encore investir sur Sèvres ? Est-t’il pertinent de ne pas renouveler des postes dans les services alors que vous voulez mener une politique de grands travaux dans la ville, même en s’appuyant sur les services d’un aménageur ?

Est-ce que, pour finir sur un exemple, il est cohérent de vouloir dans ces travaux construire de nouveaux parcs de skate board alors que celui des Bruyères mal entretenu est devenu misérable ? Ne vaudrait-il pas mieux dépenser un peu plus en fonctionnement pour entretenir l’existant ?

Nous avons une dette réduite vous l’avez souligné, un montant significatif à la banque provenant de la vente des parts de la SEMI et qui permettra de financer des investissements, et une capacité à dégager une épargne brute significative. Le niveau de résultat net disponible 2017 n’a pas de sens pour une collectivité locale : soit nous augmentons le niveau de service pour les usagers, soit nous rendons de l’argent sous forme de baisses d’impôts ou de baisses de prix des services.

En tout état de cause nous voterons contre l’exécution du budget 2017.

L’opposition dans son ensemble fait les mêmes remarques. M. Berlarbi précise qu’effectivement le skate board des Bruyères est devenu très peu utilisable mais que le matériel sera renouvelé avant la fin de l’année. L’adjoint aux finances n’a pas grand-chose à ajouter.

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