Budget primitif de l'exercice 2020 au Conseil municipal du 6 février 2020
Merci aux services financiers pour le travail fourni.
Pas de surprise dans ce budget qui est logiquement dans la même ligne que les précédents et de ce qui a été présenté en débat d’orientations budgétaires, sans prendre en compte les défis environnementaux et sociaux auxquels nous devons faire face.
Je me suis exprimé lors du précédent débat sur la politique fiscale du gouvernement que vous soutenez et qui pénalise les départements les plus pauvres.
Nous sommes en année électorale, et en fait ce sont les sévriens et sévriennes qui décideront dans les urnes ce qu’ils souhaitent pour leur ville et donc son budget.
J’ai quelques remarques sur certains points du budget.
- Si on regarde ce budget, on peut remarquer que pour les services municipaux, on ne voit pas de changement d’approches dans leur tarification. On relève les tarifs sans se poser de question sur leur structure.
- Dans la stratégie financière et budgétaire pour 2020, vous mentionnez des éléments que vous qualifiez de politique audacieuse. Notamment vous inscrivez de nouveaux services proposés aux sévriens avec, en direction des jeunes, le développement des demi-séjours et des classes de découverte à l’étranger, c’est étonnant quand la durée des séjours n’a fait que diminuer au cours de la mandature. Dans le rapport de la Cour des Comptes, il est même mis en avant la réduction du nombre de jours des séjours de classes de découvertes de 8/10 jours à 5 jours. Sans revenir à mes jeunes années à Sèvres quand l’on partait un mois aux USA ou en France. Les parents ne le supporteraient plus, mais on pourrait revenir à des séjours d’au minimum une semaine.
- Sur les dépenses de nettoyage, on voit un montant de 1269 372 €, est-ce toujours dans les mêmes conditions que les années précédentes ?
- Dans les dépenses de personnel, on voit que la ville a des difficultés de recrutement, cela s’est-il arrangé sur le début de l’année 2020 ?
Ne pas recourir à l’emprunt compte tenu du niveau d’investissement et des produits enregistrés est normal, l’inverse aurait été incompréhensible, la baisse de l’encours de dette est mécanique.
Sur les investissements en page 80, vous mentionnez les investissements destinés à l’entretien durable du patrimoine, Vous mentionnez 1.6M€ ; vous écrivez que cette enveloppe budgétaire sera affectée globalement à des travaux pour 2018 et que ces travaux récurrents seront reconduits à hauteur de 1M€ chaque année. Je n’ai pas bien compris quel était le montant pour 2020. (j’ai lu en direct le passage)
Sur la transition énergétique les investissements ne sont pas à la hauteur des enjeux. Ce n’est pas la priorité du programme d’investissement, il ne s’agit pas seulement de rendre la planète plus belle mais de la garder vivable pour les générations futures.
Sur la Promenade des Jardins, vous reconnaissez que ce projet est à l’initiative du Ministère de la Culture et c’est normal, ce n’est pas un projet municipal même s’il va permettre de redonner un autre visage à cette entrée de ville. Les entrées de ville sont souvent les parents pauvres des investissements, cela va être corrigé pour cette entrée, il était temps. Cela reste à faire pour les autres entrées de ville.
Enfin nous votons l’acquisition d’un patrimoine dans la délibération 9, pourriez-vous nous dire à quel budget cela est-il affecté.
Je tiens à saluer le travail pédagogique de l’adjoint aux finances, certes nous ne sommes pas d’accord politiquement, mais je reconnais un véritable engagement et une maitrise des dossiers financiers. Le public nombreux a peut-être eu du mal à assimiler la complexité de la comptabilité d’une ville malgré les diagrammes présentés qui ont pu l’aider. Il a toutefois pu comprendre que malgré les plaintes sur le désengagement réel de l’Etat, la ville disposait de ressources conséquentes. On m’a répondu que je remettais toujours sur le tapis la tarification. En effet, c’est un sujet qui n’a jamais été traité et le maire déforme nos interventions quand il dit que nous voulons une baisse des tarifs. On veut une tarification plus adaptée et plus juste. Sur le nettoyage, on est contraint d’exécuté le contrat. Sur la dette, ce n’est pas si simple que cela, mais dans un contexte de taux favorable, avec les excédents dégagés et l’absence d’investissements, le contraire serait surprenant. Le maire adjoint aux finances me dit que l’achat des locaux de la CPAM sera une immobilisation, scoop comme si je ne savais pas faire la distinction entre charges et immobilisation. Sur les travaux pas de réponse sur ce qui semble le reste d’un malheureux copier-coller. Un ancien adjoint au maire, Belkacem Bellarbi, prend la parole et reproche au maire de ne pas aller chercher les subventions, il vote contre, un adjoint candidat Thibaut de Gestas, reproche le delta entre le réel et le prévisionnel, le trésor financier qu’on n’utilise pas et le budget irréalisable, il vote contre et passe donc dans l’opposition en restant adjoint avec le statut qui va avec.. Une ancienne adjointe votera aussi contre, une autre élue de la majorité s’abstient. Bien sûr les élus de l’opposition depuis le premier jour de leur mandat votent contre, de même sur l’évolution des taux d’imposition. Je vous laisse prendre connaissance de l'intervention très documentée de Catherine Candelier.