Désordres de l'église de Sèvres
Question posée par Frédéric Durdux au Conseil municipal du 9 avril 2015 pour le groupe socialiste
Monsieur le Maire,
Depuis plus de deux ans des désordres structurels sont apparents dans le bâtiment municipal que constitue l’Eglise St Romain. Les voutes et arcades de l’église ont été étançonnées, des témoins ont été posés sur les parois internes autour des fissures et des sondages ont été effectués autour du bâtiment pour connaitre l’état du sous-sol. L’analyse de la situation doit maintenant être terminée.
Pouvez-vous nous indiquer quelle est la situation exacte concernant la gravité exacte des désordres de structure qui affectent ce bâtiment, si son intégrité est menacée, en quoi consisteront les réparations possibles, et quel en est le calendrier de réalisation éventuel. La somme de 100000 Euros affectée aux réparations dans le budget de 2015 semble peu élevée en comparaison de l’apparente gravité des fissures. D’autres concours pour financer les réparations sont-ils prévus ?
Pouvez-vous aussi nous confirmer que la sécurité des usagers fréquentant ce bâtiment n’est pas mise en cause par ces désordres ?
Nous vous remercions de vos réponses,
Réponse de Mme Gallais, adjointe à la culture :
L’église est un bâtiment avec deux types principaux de construction : l’un d’origine romane et gothique, constitué essentiellement par la nef et le portail d’entrée. L’autre le choeur, dont l’origine est 18ème siècle.
Parallèlement lors de son histoire l’église a été remaniée de ci delà, pour ajouter un orgue ou modifier le clocher.
Dès 1989, après la dernière restauration, de nombreuses fissures structurelles sont apparues, ainsi que l’apparition de devers importants. Ce constat a conduit à la mise en place de mesures d’urgence et de sécurité visant à ralentir ou stopper l’aggravation des désordres :
- Installation de tirants dans les reliefs
- Mise en place de cintres supportant les arches de la cinquième travée pour assurer la sécurité du public.
Depuis 2012 il a été procédé à des investigations plus poussées pour déterminer les origines de ces fissures et surtout le basculement du chœur.
En particulier il s’est agi de réaliser :
- Un suivi plus précis des mouvements du bâtiment ;
- Une campagne d’investigation géotechnique et le suivi de la nappe phréatique ;
- Une prise de connaissance des systèmes de fondation du bâtiment,
- De faire appel à des spécialistes du patrimoine classé et ancien.
- De s’assurer que l’ouvrage est sécurisé
Ainsi les conclusions qui en découlent sont les suivantes :
1) Un abaissement de la nappe phréatique important (1,2m sur les 35 dernières années)
2) Conséquence : pourrissement puis disparition puis disparition des pieux et du radier bois sous la base des piles de l’extension du 18ème siècle.
3) Le chœur n’étant plus soutenu pivote suivant un axe de rotation nord/ouest - sud/ouest d’où les fissures.
Les principales dépenses à ce jour sont :
- Relevé géomètre en 3D 14,5Keuros
- Architecte 40keuros
- Etaiement provisoires 32,5Keuros
- Investigation géotechnique : 20Keuros
- Mesure fissure 113keurs
Soit 230Keuros environ au total.
Pour prévenir ce tassement et anticiper une poursuite éventuelle de l’abaissement de la nappe, une confortation par micro-pieux entre piliers du chœur permettrait un bon report des charges dans le sol sur la profondeur.
100 Keuros sont inscrits au budget de cette année pour lancer les études de maîtrise d’oeuvre. Les travaux sont programmés sur 2017. Le coût prévisionnel des travaux de reprise est évalué à 1,8 Million euros, éventuellement subventionnable par la DRAC, le Conseil Général des Hauts de Seine et la fondation du Patrimoine