Au Conseil municipal du 18 octobre 2018, avis sur le projet de Plan métropolitain de l'Habitat et du Logement

La gouvernance partagée de la Métropole du Grand Paris permet d’avoir un consensus sur les grands objectifs de ce plan, en matière de production annuelle de logements neufs, 38 000 logements, en matière de production de logement social : 20 800 agréments et surtout en matière d’hébergement, véritable plus-value de ce plan : atteindre la moyenne de 12.5 places pour 1000 habitants. Cette gouvernance permet donc d’avoir de véritables avancées en matière d’hébergement. C’est pourquoi, il est nécessaire d’adopter cet acte politique fort qui permet de créer les conditions favorables au mieux « habiter » au sein de la zone dense qu’est le Grand Paris.

 
Notons lors de la présentation de cette première version du PMHH que des amendements ont été présentés par le groupe PS et divers gauche qui visaient à réaffirmer la nécessité d’un rééquilibrage territorial et une meilleure répartition des logements sociaux. 3 amendements en ce sens ont été votés à l’unanimité.


Nous pouvons qu’être étonnés qu’à Sèvres comme dans d’autres villes maintenant, vous rejetez ce projet et il est étonnant de constater le double discours des maires qui siègent aussi au Conseil Métropolitain.


Si on regarde le détail, on parle de 71 logements neufs pour Sèvres contre 59 dans le PLH de GPSO soit 12 logements de plus. Pour les logements sociaux, on parle d’un objectif de 30 logements. Quand mon collègue Luc Blanchard a parlé des besoins en logements sociaux des habitants de Sèvres et des contraintes que vous avez mises dans le PLU en organisant la densification uniquement en Centre-Ville, on se souvient du lobbying exercé par une association de riverains des coteaux, vous avez notamment rétorqué, chers collègues, mais où voulez-vous construire, il n’y a pas de foncier à Sèvres. Vous avez raison, il serait difficile de construire des ensembles comme ceux des années 60 et 70 et ce ne serait sûrement pas souhaitable, il est toutefois possible de voir le logement social autrement que comme de grandes tours. Il existe des quartiers où vous trouvez des HLM anciens, certains récemment rénovés ou plus récents qui ne sont pas des tours ou de grandes copropriétés, mais de petites copropriétés, de nouvelles constructions, des pavillons modernes comme des maisons anciennes, de la densification des parcelles, j’ai en tête le quartier Fontaines Renan. Donc oui une mixité harmonieuse peut exister sur les coteaux. Il est aussi possible de produire du logement social en diffus, terme utilisé dans le monde des bailleurs sociaux qui a pour avantage d’augmenter le volume de logements produit pour concilier deux des objectifs de la politique sociale du logement : droit au logement et mixité sociale. Des bailleurs sociaux le font, des associations comme Solidarités Nouvelles pour le Logement le font, associations qui outre un toit proposent un accompagnement social. Sur le 92 cette association réussit à créer de 3 à 5 logements par an sur le département c’est peu, pourriez-vous dire mais ce n’est qu’un exemple, il existe une antenne sur Chaville. Il existe d’autres structures comme Habitat et Humanisme et ses foncières solidaires. Le logement intergénérationnel peut être une autre solution. Des expériences sont menées par des constructions en 3D sur des parcelles sur lesquelles il serait difficile de construire. Ce sont ces solutions nouvelles qu’il faut favoriser. Je pense que nous devons changer, sortir de nos préjugés si nous voulons augmenter le logement social et mieux loger les Sévriens Et surtout il faut être volontariste, si cela n’avait pas été fait de façon plus ou moins heureuse dans le passé, Sèvres n’atteindrait pas le taux actuel de logement social et se retrouverait au niveau de certaines autres villes du 92.


Monsieur Villemur, j’ai été choquée qu’en commission alors que vous présentiez cette délibération vous parliez de « ce machin » en parlant de la Métropole du Grand Paris, vous n’avez heureusement pas repris ce terme aujourd’hui.
Ce texte a été présenté le 22 juin 2018 au Conseil métropolitain. Monsieur le Maire vous deviez être retenu et vous avez choisi comme un certain nombre de vos collègues de vous faire représenter.
J’ai ici l’arrêt du projet du plan métropolitain de l’habitat et de l’hébergement (PMHH) qui indique que vous étiez représenté par Patrick Beaudouin maire de Saint Mandé qui, je crois, est un maire proche de vos idées politiques.
A la fin de ce PV, il est indiqué que ce texte est voté à l’unanimité des suffrages exprimés sauf 22 abstentions dont, pour les élus proches de Sèvres, Monsieur Baguet qui lui aussi n’était pas présent mais représenté. Dans le rapport, vous dites simplement que le conseil métropolitain a arrêté ce projet, vous omettez de dire les conditions du vote, c’est un peu biaiser la réalité.
Parler de grand machin c’est faire référence de Gaulle, ce n’était qu’un clin d’œil me fait remarquer un conseiller municipal. J’ai osé m’attaquer au grand homme en n’acceptant pas le terme de machin semble-t-il.


Pour les sévriens qui étaient inquiets de voir le maire voter cette délibération, il y a avait beaucoup de délibérations et il y a eu une erreur sur le vote, le maire n’était pas surpris par la question puisqu’il a été capable de se souvenir des délibérations suivantes, il est vrai que j’avais posé la question en commission. Il m’a rassuré, lors des prochains votes sur ce sujet, il pourra corriger cette erreur technique initiale. Le maire est parti dans un discours lyrique comparant le projet métropolitain au gosplan de l’économie soviétique.

 

Pour Vincent Delacour, une délibération intéressante : on proteste contre les couches et contre la Métropole, et on plaide pour une autre couche, celle de GPSO

 

Pour lire l'intervention de Catherine Candelier, cliquez ici 

Pour lire le texte de la délibération, cliquez ici

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