Précarité et mal-logement à Sèvres
Sèvres fait partie des villes aisées mais présente des disparités fortes. 10% des sévrien.n.e.s les plus riches ont un niveau de vie de 6 fois supérieur à celui des 10 % les plus pauvres, 8.3 % de la population soit 1900 personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté (1026€ par mois), 11% des enfants vivent dans un ménage pauvre ( precaritelogement92.fr). Le mal logement et la difficulté d’accès au logement pénalisent cette population. Le taux de logement social est de 24.1% sous le seuil des 25% obligatoire. 824 sévriens sont demandeurs d’un logement social, chiffre qui n’inclut pas les personnes qui renoncent à déposer un dossier. Une demande sur 10 a été satisfaite en 2018, 75 familles ont été relogées dont 72 à Sèvres. Le mal logement c’est une mauvaise qualité de l’habitat,
un surpeuplement ou pas de logement et ceci concerne des sévrien.n.e.s. La Maison de la Colline ou des associations aident des personnes en grande difficulté mais il existerait pourtant des moyens d’agir pour résorber ces problèmes. D’abord en respectant la loi avec le taux de 25% de logements sociaux (il en manque 124 à Sèvres) et en inscrivant dans le PLU l’obligation de prévoir 25% de logements sociaux dans tout nouveau programme immobilier. Ensuite dans le parc privé en activant des dispositifs existants : lutte contre la précarité énergétique, intermédiation locative avec l’aide d’associations, utilisation à des fins sociales des locaux inoccupés…. C’est un sujet politique majeur qui pourrait être mieux traité.
Chronique du Sévrien de novembre 2019 réalisée à partir du Débat animé par l'Observatoire de la Précarité et du Mal-Logement 92 (OPML92) le 1er octobre au Forum sévrien