Le département des Hauts-de-Seine renonce à abattre 92 arbres.

Dans son numéro du 26 décembre 2019, Le Parisien fait écho à la mobilisation écologiste et citoyenne contre le projet du département d’abattre 90% des 319 arbres de la RD910, la route qui traverse Sèvres et Chaville.

92 arbres sauvés, concession modeste d’une majorité départementale de droite qui s’obstine à faire contresens sur ce dossier, au motif qu’il faut aboutir coûte que coûte. Car cela a un coût : 50M d’euros pour les finances publiques, auxquels s’ajoutent les nuisances et les coûts environnementaux.

A la vue de l’émoi provoqué par le projet autour du mur de la Cité de la Céramique, les élus de Sèvres en transition ont présenté un vœu pour surseoir à l’abattage des arbres et demander de réétudier le projet pour limiter au maximum les coupes des 66 arbres et adapter l’aménagement à l’existant. Si le maire, conseiller départemental, était d’accord pour suspendre l’abattage des arbres, il a apporté son soutien à ce projet contestable pour la nature et le patrimoine.

Réponse du département : davantage d’arbres seront plantés et des pistes cyclables seront aménagées sur les trottoirs. Contresens là encore, l’histoire actuelle montre que les écosystèmes sont fragiles et que la pratique plus intensive du vélo cohabite mal avec les piétons.
Les contresens provoquent des carambolages, à l’image d’une droite chavilloise désorientée, laquelle vote pour le projet en avril 2019, puis se rétracte en 2020 et désormais dépose un recours contre le département !

Les élections sont passées par là, les alliances aussi, manœuvre ou tentative de se racheter ?

Nous retiendrons que la politique hors-sol et friande de gigantisme n’est plus d’époque. Retenons également le rôle du département, échelon méconnu des citoyens, dont les choix politiques comptent. Alors que le prochain scrutin approche, une alternative est possible !

Cédric Turini, Conseiller municipal à Chaville
Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Conseillère municipale à Sèvres