Quatre questions à Thierry Bezancon, conseiller municipal de Chaville

Comment appréciez-vous l’évolution de nos villes ?

Beaucoup s’étonnent de l’hétérogénéité de l’urbanisme. Or il est vrai qu’on assiste à un empilement d’immeubles cahin-caha. Cette densification pose question. Ce qui surprend c’est la fuite en avant des maires. Après Chaville, Sèvres et Ville-d’Avray se lancent à leur tour dans des programmes pharaoniques de transformation urbaine. On nous promet à chaque fois plus d’écologie, mais à l’arrivée c’est souvent la minéralisation. Il n’y a qu’à voir la place du centre-ville de Chaville 100% pavée et imperméable.

 

 Le tournant écologique ne vous semble-t-il pas avoir été pris ?

La bonne nouvelle est la prise de conscience. Malheureusement bien des projets se heurtent à des arbitrages incompris. Beaucoup d’habillage et de com‘ font croire à un virage écolo pour à la fin peu de résultat : quel intérêt à construire une cuisine centrale bio sur des sols pollués, quel intérêt à installer l’infrastructure de géothermie sur 5000 m2 en forêt. Mais le plus contestable est l’adoption d’un PLU Intercommunal qui permet de contourner les objectifs de sauvegarde de la pleine terre. Le «coefficient bio-surfacique» permettra à condition de végétaliser terrasse et façade, d’augmenter l’empreinte au sol du bâti et donc réduire la perméabilité des sols. Demandez aux habitants de Valencia si diminuer la perméabilité des sols est une bonne idée.

 

Quelles sont les priorités pour demain ?

Elles sont nombreuses : social, écologie, famille, mais il en est une où personne ne peut se substituer à la commune, c’est le foncier public. Sans terrain communal, pas d’équipement public et donc pas ou peu de politique publique possible. Arrêtons de vendre le foncier pour se donner les moyens d’un service public qualitatif.

 

En 2020 c’était un de vos axes de campagne, qu’en sera-t-il en 2026 ?

C’est juste. Malheureusement l’histoire a fait son œuvre à Chaville : le city stade a disparu,
4 cours de squash ont été démolis, le local de la Sécurité Sociale et une parcelle mitoyenne au collège ont été vendus et la Maison des associations n’est restée qu’une promesse. Alors oui dès 2026, je compte bien conduire une politique de reconquête responsable du patrimoine et des services communaux de Chaville.

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