Construction d'un immeuble en bas de la rue Brancas
Le groupe socialiste, alerté par les habitants du quartier sur le permis de construire accordé le 4 novembre par la Mairie de Sèvres à la Franco Suisse pour la construction d’un immeuble au bas de la rue Brancas, en face du CIEP demande au maire lors du Conseil municipal du 8 décembre 2011 des explications sur ce projet. Nous sommes favorables à la construction de logements à Sèvres si elle s’accompagne d’un effort notoire pour des logements accessibles à des acquéreurs aux revenus modestes.
Toutefois les photos de ce projet, largement diffusées dans Sèvres posent question :
la hauteur de l’immeuble (hauteur sur rue de 18 m), la surface hors oeuvre net (SHON) et l’aspect massif de ce bâtiment ne permettent pas une bonne intégration dans l’environnement local, au bas de l’escalier Chaplet. On aurait pu imaginer une construction en terrasse qui prenne en compte le dénivelé de la colline et l’aspect plutôt bucolique du débouché de la rue Brancas situé en face de la roseraie et du CIEP. Pourquoi cela n’a-t-il pas été fait et dans quelle mesure est il possible de revenir sur la configuration de ce bâtiment ?
Au-delà de ce cas de figure, se pose aussi la question : les correspondants de quartier sont ils informés à temps des projets d’envergure prévus dans leur quartier. Dans quelle mesure leur avis est il pris en compte quand ces projets impactent directement la vie de leur quartier ?
En réponse, le Maire explique que cette zone se situe bien dans un périmètre protégé et que l’architecte des bâtiments de France lui a donc donné son accord. Il précise que le rôle du maire se limite à vérifier que les règlements du plan local d’urbanisme (PLU) ont bien été respectés et qu’il n’a pas d’autre avis à donner, en se contredisant quand il signale avoir fait baisser d’un étage la hauteur du bâtiment.
Sur le principe de prendre l’avis des correspondants de quartier, il précise que c’est dans les deux mois qui suivent l’obtention du permis de construire et non en cours d’instruction que des recours peuvent être demandés, ce qui répond de façon biaisée à la question posée sur le rôle que peuvent jouer de notre point de vue des correspondants de quartier, amenés à donner leur avis sur les projets de leur quartier et pas seulement à organiser des manifestations entre voisins du même quartier.
A la demande des élus de notre groupe, le maire reconnaît qu’il n’est prévu aucun logement social dans ce nouvel ensemble.