L'aide alimentaire au secours des plus précaires

En Ile-de-France, d’après une enquête de l’Insee fin 2021, plus de six personnes sur dix recourant à l’aide alimentaire ont fréquenté au moins une fois un centre distribuant des colis ou paniers alimentaires (380 sites), un tiers un centre de distribution de repas (500 sites) et 22% une épicerie sociale (130 sites). Le multi-recours à deux ou trois types de site de distribution concerne 14% des personnes.

 

Et comme viennent de le rappeler les Restos du Coeur, le secteur associatif joue un rôle essentiel dans l’aide alimentaire. Pour les épiceries sociales comme pour la distribution de colis, l’aide alimentaire se fait le plus souvent en demandant une contribution monétaire symbolique aux personnes aidées.

 

La crise sanitaire et plus récemment l’inflation ont considérablement dégradé les conditions de vie des personnes recourant à l’aide alimentaire.

 

En 3 ans, les prix de l’énergie ont augmenté de plus de 40%, ceux de l’alimentation de plus de 20%. En Ile-de-France, d’après l’enquête Insee citée plus haut, la moitié des personnes interrogées ont commencé à recourir à l’aide alimentaire à partir de mars 2020, début du premier confinement. Les personnes recourant à l’aide alimentaire sont pour les deux tiers des personnes vivant seules ou des familles monoparentales.*

La précarité alimentaire se cumule avec d’autres difficultés, notamment de logement : près d’un recourant sur deux ne vit pas dans son propre logement. Quand elles sont sans abri, hébergées à l’hôtel ou dans des structures collectives, les personnes fréquentent plus souvent les centres de distribution de repas. A l’inverse les personnes ayant un logement propre recourent plus souvent aux épiceries sociales ou à la distribution de colis ou paniers alimentaires, pouvant préparer elles-mêmes leur repas.

Patrick Pétour

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