La famille et l’enfance en première ligne à Chaville

Nous le pressentions à la lecture des Orientations budgétaires de la majorité, nous en avons désormais la confirmation, la famille et l’enfance ne s’annoncent pas comme des priorités. 

En quelques mois, nous apprenons la fermeture de la PMI, la fermeture prochaine de l’une des deux dernières crèches publiques de la ville et la réduction des budgets de sorties scolaires et d’achats de fournitures. A cela s’ajoute, à compter de septembre 2021, l’augmentation des tarifs périscolaires et de la cantine respectivement de 5% et de 15%. 

 

Le budget de la ville est-il en crise ? Le Maire nous assure que non, le budget de fonctionnement 2020 s’est soldé par un résultat positif de 2,7M€, année du Covid. Bien heureusement d’ailleurs car cette somme permettra d’éponger les surcoûts de la construction des écoles Anatole et Iris, dont la facture s’élève à 10,7M€, supérieure de 50% au devis d’origine établi le cabinet d’architectes, dont les honoraires cumulés dépassent à eux seuls 1,2M€. 

Mais alors comment expliquer une telle évolution ? Trois constats : ces hausses de prix s’inscrivent dans un mouvement général de hausse des tarifs des services publics (repas séniors, activités culturelles, cimetières…) ; ces hausses interviennent l’année suivant l’élection après plusieurs années de stabilité ; ces hausses touchent toutes les catégories de revenus dans les mêmes proportions.

Pour les observateurs avertis, ces décisions traduisent une nécessité en même temps qu’un choix politique. Depuis plusieurs années, la commune équilibre son budget en vendant son patrimoine. Cette politique touche à sa fin, il n’y a bientôt plus rien à vendre, rendant nécessaire la recherche de nouvelles recettes de fonctionnement. Or c’est là que l’orientation politique intervient. Plutôt que de faire le choix du service public et de la mutualisation des dépenses, dans une période qui appelle cohésion et solidarité, notre Maire choisit de faire payer l’usager et de privatiser ce qui peut l’être. 

Ce choix il faudra l’assumer au moment où les conséquences sociales et économiques succéderont à la crise sanitaire. Nous saurons le lui rappeler. 

Cédric Turini

Conseiller municipal

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