Edito : la menace du chacun pour soi

Face à  la crise financière et économique la plus violente que le monde ait connue depuis la dépression des années trente, les tentations protectionnistes des à‰tats apparaissent de plus en plus fortes.

La Russie a accru ses tarifs douaniers, la Chine subventionne depuis longtemps ses exportations mais l'alerte la plus sérieuse est venue des à‰tats-Unis fin janvier avec un amendement du Sénat au plan de relance visant à  « faire acheter américain », amendement heureusement écarté par le Président Obama. L'Union européenne est tentée, elle aussi, par le protectionnisme pour se protéger du dumping des pays émergents avec le risque de subir en retour des mesures de rétorsion. La menace du protectionnisme est réelle. Il ne faut pas oublier que ce sont les mesures protectionnistes prises par les à‰tats lors de la grande dépression des années trente qui ont accentué la crise en réduisant les échanges internationaux.
S'agissant de l'Union européenne, la vraie menace réside aujourd'hui dans le risque de dissensions entre les à‰tats membres davantage que dans le protectionnisme. La polémique soulevée par le plan français de soutien à  l'industrie automobile est à  cet égard emblématique. Pourtant, plus que jamais, notre continent a un rôle capital à  jouer dans la résolution de la crise actuelle.
L'Union européenne paie aujourd'hui l'absence d'une gouvernance économique capable de mettre en oeuvre une relance concertée des économies. La mise en place d'institutions économiques européennes capables de coopérer et pas seulement de sanctionner est indispensable. Ce sera un des enjeux des prochaines élections européennes.

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