Elire une majorité de gauche au Parlement européen, une nécessité pour réorienter l'Europe
Pour les socialistes, l’Europe est un combat en faveur d’un projet visionnaire qui, depuis plus d’un demi-siècle, a garanti la paix, la démocratie et la solidarité entre les peuples sur notre continent. Pourtant aujourd’hui la construction européenne traverse la crise la plus grave de son histoire. En donnant la priorité aux marchés sur les peuples, les droites européennes, majoritaires sur le continent ces dernières années, ont abîmé l’Europe et précarisé les Européens, alimentant ainsi la défiance des eurosceptiques.
Dans ce contexte, la tentation est grande de croire qu’en s’isolant la France parviendra à redresser son économie, à préserver son modèle social et sa place dans le monde. C’est une illusion car, au contraire, la mondialisation exige des forces capables de la réguler, forces qui ne se trouveront pas dans le repli des nations sur elles-mêmes. Alors que faire pour redonner vigueur à la construction européenne pour que l’Europe soit celle des peuples et non plus seulement des marchés ? Le chemin que proposent les socialistes est celui d’une réorientation de la construction européenne pour renouer avec la promesse originelle de l’Europe, celle d’une Union qui profite à tous en mobilisant chacun.
Réorienter l’Europe c’est d’abord lui permettre de retrouver le chemin de la croissance et de l’emploi durables en misant sur l’industrie, l’innovation, et la transition énergétique. C’est ensuite, dans le contexte de la mondialisation, faire progresser un modèle de développement plus solidaire. C’est enfin démocratiser l’Europe avec les peuples. La désignation du Président de la Commission européenne par le Parlement européen constitue une avancée majeure. Il faut aller plus loin en renforçant encore les pouvoirs du Parlement européen qui doit se voir reconnaître le droit de proposer des lois. Démocratiser l’Europe, c’est aussi préserver et développer les droits inscrits dans la Charte européenne des droits fondamentaux et sanctionner les Etats membres qui ne les respectent pas.