Le Manifesto : 1 - Relancer l'économie et éviter le retour des crises financières
Relancer l'économie, c'est évident, parce qu'on ne peut distribuer que ce qu'on a produit. Mais le gouvernement français actuel et la commission européenne qui marchent la main dans la main ne semblent pas l'avoir compris, eux qui ont lancé des plans de relance « petit bras », sans ambition, en privilégiant l'investissement, certes indispensable, mais n'ayant des effets qu'à moyen et long terme, et surtout en ne mettant « au pot » que des sommes insuffisantes.
Aux Etats-Unis Barack OBAMA a injecté plus de 700 milliards de dollars dans l'économie par des mesures comme des baisses d'impôts immédiates pour les classes moyennes dont on sait qu'elles consomment plus que d'autres, ou des aides aux industries en difficulté.
Nous, socialistes, voulons une relance de la croissance beaucoup plus énergique, mais nous la voulons écologique pour préserver l'avenir de la planète et le futur de nos enfants, et innovante pour que l'Europe soit à la pointe du progrès et crée ainsi des emplois qui bénéficieront aux diplômés des universités et des grandes écoles qui concevront les nouvelles technologie, mais aussi aux ouvriers et artisans qui les mettront en oeuvre. Un immense effort de recherche doit être entrepris au niveau européen, financé par un emprunt européen et, pourquoi pas, par un impôt européen dont l'assiette serait la valeur ajoutée des entreprises.
Nous considérons enfin qu'il est indispensable d'aider tout particulièrement les moyennes et petites entreprises qui sont souvent les fers de lance des nouvelles technologies, mais qui peinent à leur donner corps par manque de moyens financiers et faute de réseaux commerciaux et techniques suffisants. Or on sait que ce sont ces entreprises qui créent des emplois, alors que les grands groupes « rationalisent » en réduisant la main-d'oeuvre ou en délocalisant pour produire dans des pays à bas coà»ts salariaux, ce qui se traduit d'une manière comme de l'autre par des disparitions d'emplois dans nos pays d'Europe de l'ouest. Quant aux pays d'Europe de l'est faisant partie de l'Union européenne, ils récupèrent à court terme, certes, un certain nombre de ces emplois, mais ils s'apercevront rapidement que la concertation avec les pays d'Europe de l'ouest est préférable à la confrontation, car d'une part l'inflation inéluctable pour diverses raisons dans leurs pays et d'autre part l'émergence hors d'Europe de pays chaque fois différents, à main-d'oeuvre encore moins chère que chez eux et tout aussi qualifiée, risquent de faire disparaître rapidement cet avantage temporaire (nous développerons cet aspect de la question en commentant la proposition 2).
Enfin pour ce qui est du cadre financier à définir pour éviter le retour des crises et privilégier l'économie réelle plutôt que la finance et les profits démesurés, comme le disait Pervenche BERES au cours du meeting de Sèvres, nous ne nous contenterons pas d'une ligne sur le communiqué final du G20, car nous, socialistes, avons le devoir de contrôler les bases financières qui régissent la production et la distribution des biens et services, le passé récent ayant prouvé à quel point des décisions financières pouvaient peser sur l'économie réelle.