Le Manifesto 3 : Mettre l'Europe en tête de la lutte contre le changement climatique
Cette proposition du Manifesto est la suite logique de négociations intenses qui ont abouti à l'accord du Conseil européen sur le paquet énergie climat lors du conseil européen du 11 et 12 décembre approuvé par le parlement européen le 17 décembre. Le PSE a joué un rôle actif pour la préparation et l'adoption de ce texte, alors que les députés conservateurs ont régulièrement voté au cours de la précédente mandature contre toute législation sur le climat.
Le PSE va plus loin dans les propositions du Manifesto en proposant de prendre la tête des négociations pour la conférence des Nations unies prévue en décembre 2009 à Copenhague pour aboutir à un accord sur un objectif de 30% des émissions des gaz à effet de serre à l'horizon 2020 (au-delà des 20% prévus en décembre 2008).
Il propose une politique énergétique commune, déjà ardemment défendue par Pervenche Berès tout au long de la précédente législature. « Je crois que mettre la question énergétique au coeur du projet européen avec ses deux piliers indispensables, la politique énergétique et la recherche, permet de réorganiser la politique de l'Union européenne ». Cela a comme corollaires par exemple d'augmenter le potentiel d'énergies renouvelables au-delà des 7% de Mtep constatés en 2006(source eurostat). Mais le texte du PSE reste prudent sur le recours à l'énergie nucléaire qui reste de la responsabilité de chaque état.
Il soutient une réorientation de la politique agricole commune en développant « le rôle de l'agriculture dans la protection de l'environnement, dans la garantie de la qualité alimentaire et de la sécurité d'approvisionnement, dans la préservation du paysage , €¦. ». Il s'agit ici d'introduire dans les aides à l'agriculture des conditions de protection de l'environnement.
Il introduit pour les pays en développement des transferts de technologie pour développer leurs économies sans aggraver le réchauffement de la planète. Mais il s'agit aussi de dissuader des transferts d'industrie intensive en énergie vers des pays aux normes environnementales moins strictes.
Pour développer cette nouvelle stratégie :
- Ces mesures ambitieuses supposent un recours à l'emprunt pour développer un plan de relance dans les emplois verts et des aides publiques pour lutter contre le changement climatique, ce recours à l'emprunt est au coeur de la stratégie du PSE.
- Ces actions reposent aussi sur une réorientation et une coopération entre grands groupes industriels. Comment l'obtenir sans remettre en cause le principe de libre concurrence qui régit la politique industrielle de l'UE et la privatisation de secteurs tels que l'électricité ou le gaz ?
- Le recours à une fiscalité liée au développement durable, mais celle-ci remettrait en cause les stratégies de délocalisation d'un certain nombre d'acteurs industriels ?