Cette sixième et dernière proposition du Manifesto se décline en trois chapitres :
- Promouvoir la paix et la sécurité
- Promouvoir le partenariat
- Eradiquer la pauvreté

Les propositions « concrètes » classées sous chaque chapitre vont du numéro 50 au numéro 71.
Il est vrai qu'elles apparaissent un peu comme un catalogue de bonnes intentions dont on sait bien, hélas, que peu auront effectivement abouties en fin de mandature.

Je retiendrai de ces trois pages le dernier paragraphe que je retranscris ici :
« Notre plan européen de réformes progressistes est essentiel pour faire de l'Europe un partenaire fort pour la paix, la sécurité et le développement, par solidarité avec les autres pays et peuples comme dans l'intérêt de notre propre développement et de notre sécurité future ».
Je pense qu'il est très juste en effet d'associer les trois mots de « paix », de « sécurité », et de  « développement » :

Nous n'aurons pas de paix et de sécurité en Europe si nous ne faisons rien €“ou si peu- pour sortir du sous-développement les populations déshéritées qui frappent à  nos portes.
Lorsqu'on voit à  la télévision les reportages sur ces jeunes gens qui risquent leur vie sur des coquilles de noix ou qui carrément la perdent en voyageant dans des soutes d'avion, on se demande quelle irrésistible attraction notre monde peut exercer sur eux, ou pire, quelle répulsion leur monde à  eux peut les pousser à  fuir. Si venir gagner en Europe de maigres salaires pour permettre à  la famille restée au pays de survivre est pour eux une question de vie ou de mort, à  quelles extrémités ne seront-ils pas conduits s'ils s'aperçoivent que chez eux rien ne bouge et que les populations nanties du Nord les abandonnent à  leur sort.
Aider ces pays, créer des relations internationales plus équilibrées en terme d'échange de produits et payer à  leur juste prix leur production n'est pas un problème de bons sentiments mais une question de survie pour nos pays développés et la planète toute entière.

Nous n'aurons pas non plus de sécurité en Europe si nous n'assurons pas la paix sur notre continent et ne contribuons pas à  retrouver la paix dans le monde. Le triste conflit israélo €“ palestinien, mère de tous les conflits au Moyen-orient, doit cesser, et la pression se faire plus forte sur le nouveau gouvernement israélien, comme le fait Obama, pour enfin accéder à  ce que réclame la communauté internationale depuis des années, à  savoir l'existence de deux états vivant côte à  côte en bonne intelligence.
L'Europe ne peut en effet avoir de l'influence, comme l'écrit le Manifesto, que si elle est plus unie qu'elle ne l'est aujourd'hui et parle d'une seule voix. Une chance se profile avec la  prise de position de Barack Obama en faveur d'une politique multipolaire qui entraînera €“on l'espère- le Royaume Uni, toujours prêt à  suivre l'opinion de l'Amérique plutôt que celle de l'Europe continentale.

Et puisqu'on parle de paix, pourquoi ne pas terminer en souhaitant que règne la paix dans nos sections du Parti Socialiste pour une meilleure efficacité contre les forces conservatrices. Il paraît que l'intelligence est plutôt du côté de la gauche €“ce n'est pas moi qui le dit, c'est un journaliste de droite qui a déclaré sur I Télé que c'était l'opinion de Sarkozy (!). Alors formons le voeu que nos débats, si passionnés qu'ils puissent être, ne nous détournent pas de l'action.