Chronique du Sévrien - Mars
De l'Elysée à Sèvres : même logique : Les ménages les plus modestes et les classes moyennes paieront pour la crise.
De nombreux Sévriens ont rejoint l'immense cortège de la manifestation du 29 janvier. Avant même d'avoir écouté le Président de la République à la télévision, ils étaient sans illusion sur les annonces qu'il ferait.
Certes, dans son propos, la compassion est grandiloquente. Par contre, les décisions annoncées sont, elles, sans ambiguà¯té : le poids et les souffrances de cette crise seront supportés intégralement par les ménages.
Seules les banques renflouées, les entreprises qui se réjouissent de la suppression de 80% de la taxe professionnelle et les ménages les plus fortunés qui continueront à profiter des 15 milliards du paquet fiscal, bénéficient de la sollicitude présidentielle.
Quand aux services publics, dernier patrimoine de ceux qui n'en ont plus, la casse systématique continue : hôpitaux, éducation et université, recherche, justice€¦ la liste des suppressions de crédits et de postes s'allonge chaque jour. Seul le budget de l'Elysée, qui s'octroie une rallonge budgétaire de 9 millions d'Euros, résiste à la crise !
La même logique prévaut dans les décisions du maire UMP de Sèvres. Loin de chercher à renforcer la solidarité communale pour les services rendus aux Sévriens confrontés à la crise, il augmente de 9% les impôts locaux pour faire payer aux ménages sévriens la diminution constante des dotations de l'Etat aux collectivités. Plus encore, il porte atteinte aux services publics sévriens en organisant la quasi disparition de l'agence postale des Bruyères. Toujours plus, il fait voter en communauté d'agglomération la suppression d'un poste d'ingénieur en développement durable, alors même qu'il prétend mobiliser les sévriens sur cette thématique !
Un seul budget ne diminuera pas : celui des travaux de la Mairie, dont le coà»t sera encore aggravé par le dépôt de bilan d'un fournisseur auquel la ville avait déjà versé un acompte.
Jacques Blandin, Catherine Cyrot, Frédéric Durdux.