Le risque du populisme
Le Président de la République et le gouvernement affrontent avec courage et détermination la crise économique et sociale que traverse notre pays. Lors de son intervention télévisée du 28 mars dernier, François Hollande a rappelé avec force que son cap était la croissance, sa priorité l’emploi et son objectif d’inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année. Il sait qu’il a le devoir de réussir et de redonner confiance dans l’avenir de notre pays, car nos concitoyens attendent beaucoup de lui, après l’échec de la droite qui a légué une situation désastreuse.
Le défi de la confiance est aujourd’hui d’autant plus difficile à relever pour le Président, qu’un ministre de la République, qui a aussi été président de la commission des finances de l’Assemblée nationale du temps de la droite, a commis une impardonnable faute morale, en servant ses intérêts privés au détriment de l’idéal républicain qu’il était censé porter. Comment avec un tel comportement demander ensuite des efforts aux Français ?
Là réside sans doute le plus grand danger pour François Hollande. Celui du ≪ tous pourris ≫, attisé par l’extrême-droite, mais hélas aussi, à gauche, heureusement de manière isolée par Jean-Luc Mélenchon. Lui qui veut donner un grand coup de balai, comme s’il avait le monopole de la vertu, oublie la probité et le dévouement de milliers d’élus, y compris la très grande majorité des parlementaires au service de leur pays.