Sarkozy face aux français : populisme, démagogie et approximations
Le 10 février dernier, Nicolas Sarkozy s’est livré, avec la complaisance de la chaîne privée TF1, à un exercice de propagande politique qui laisse peu de doutes sur ses intentions pour 2012. L’objectif pour lui est bien aujourd’hui de masquer le bilan désastreux de la politique menée depuis le début du quinquennat et de mobiliser la droite populiste afin de préparer l’entrée en campagne du Président-candidat.
Ce bilan sera bien difficile à défendre sur 2 sujets phares de la campagne de 2007: la sécurité et l’emploi.
Concernant la sécurité, l’échec est clair et partiellement reconnu, notamment sur la délinquance des mineurs. Mais, comme à son habitude, Sarkozy reprend son discours compassionnel, assène des chiffres approximatifs et contestés sur la justice, pour finalement utiliser la bonne vieille technique du bouc-émissaire : le problème, c’est les juges, la solution, les jurés populaires censés être moins « laxistes ».
Le PS de son côté, réfute l’analyse du président et propose plusieurs alternatives sur les problèmes de sécurité. Si on reprend le point largement évoqué de la délinquance des mineurs, les socialistes mettent en avant la création de centres éducatifs fermés ou le déploiement d’une police de quartier.
Concernant l’emploi, la crise à elle seule ne peut expliquer le maintien d’un haut niveau de chômage dans notre pays. Il est révélateur que le Président propose aujourd’hui 500 millions d’euros pour des emplois aidés qu’il méprisait il y a 3 ans encore.
Le PS prend acte de ce revirement, mais prévoit d’aller plus loin en instaurant la sécurisation des parcours professionnels et en redonnant au service public de l’emploi tous les moyens de répondre aux besoins des chômeurs et des entreprises.
Dès maintenant, face aux errements et à l’opportunisme présidentiel, le parti socialiste propose un vrai projet pour une société de la cohésion et de la solidarité.