Cet homme est dangereux pour la Nation
Nicolas Sarkozy pour récupérer quelques voix cherche à monter les français les uns contre les autres. Dernier épisode le référendum sur le chômage fait pratiquement l’unanimité contre lui.
Non seulement les syndicats des salariés FO CGT CFDT, mais aussi l’organisation patronale CGPME ou la Confédération générale des cadres (CFE-CGC) jugent la proposition peu réaliste.
Du côté des partis politiques cette proposition a soulevé de vives réactions des partis de gauche PS, EELV, Front de Gauche, LO, NPA mais aussi de personnalités politiques de droite :
François Bayrou « Cibler les chômeurs, en faire un sujet d’affrontement au sein de la société française, comme s’ils étaient le problème et pas l’absence d’emploi, c’est une perte inacceptable du sens des responsabilités » .
Alain Madelin « le problème c’est le chômage, pas les chômeurs ….Cette stigmatisation des plus faibles n'est pas acceptable. Elle heurte de trop nombreux français. Elle ne sera pas acceptée.» .
Corinne Lepage « Le fait de ne pas monter les gens les uns contre les autres et d'aller vers des solutions de consensus et de rassemblement, ça me paraît essentiel dans la République française. Tout ceci fait que ces valeurs ne sont pas mes valeurs ; et que dans ce combat, je ne peux pas d'une manière ou d'une autre, être à ses côtés. C'est impossible. »
Dominique de Villepin, candidat de République solidaire: "On voit la stratégie de Nicolas Sarkozy, jour après jour. Marine Le Pen ne sera pas candidate. Il s'agit de capter un certain nombre de voix à l'extrême-droite".
Philippe Douste-Blazy «C'est une division qui est énorme, aller poser la question sur les chômeurs ou les immigrés», sermonne-t-il. «Diviser les Français, lorsqu'on est en charge de l'unité des Français, c'est très dangereux.».
Pourquoi ce référendum n’est il qu’une manœuvre politique ?
Impliqué bénévolement à Action Jeunes à Sèvres, plus particulièrement auprès de chômeurs en recherche d’emplois et des jeunes, je me trouve quotidiennement confrontée aux difficultés rencontrées par les demandeurs d’emploi. Le problème se situe au niveau de l’offre et non au niveau de la demande.
Les demandes de formation sont quasi inexistantes faute de budget et surtout inadaptées, le suivi du demandeur n’existe pratiquement que sur le papier, un conseiller suit en moyenne entre 200 et 400 demandeurs d’emplois suivant les villes.
Quelle formation va t on proposer à un étudiant qui vient de finir ses études et qui n’arrive pas à entrer dans le monde du travail ?
Le chômage des cadres a augmenté de 36% ces trois dernières années, est ce dû à leur manque de formation ou à cette politique ridicule qui consiste à considérer l’emploi comme une variable d’ajustement.
Les mêmes qui se lamentent du record historique du nombre de demandeurs d’emploi se vantent d’avoir réduit les dépenses de salaire de 6% en 2011 (Vœux 2012 du maire de Sèvres )
Le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux permet à l’état d’économiser environ 400 millions par an, l’organisation d’un référendum couterait à elle seule environ 800 millions pour quel résultat ?
La peur de perdre son emploi, un frein au développement économique.
La perte de son emploi est très souvent vécue comme un traumatisme, une perte de statut et comme un processus de dévalorisation par le chômeur.
Ce choc est d’autant plus rude que l’investissement dans le travail était plus grand et l’ancienneté dans l’entreprise plus élevée. Alors comment imaginer que la très grande majorité des demandeurs d’emploi se complaise dans le chômage quand on sait que seule la moitié des chômeurs recensés perçoivent une indemnité de chômage.
Doit-on laisser un président de la République aux abois dresser les citoyens les uns contre les autres pour tenter de gagner quelques points dans les sondages ?
Quelle que soit vote appartenance politique, ne vous abstenez pas, votez pour débarrasser la République d’un président aussi indigne que Sarkozy, ne le laissons pas dresser les français les uns contre les autres cinq années supplémentaires, sauvegardons la cohésion sociale du pays.
Pour tous ceux qui ne seraient pas convaincus, je les invite à rejoindre une association qui cherche à venir en aide aux demandeurs d’emploi pour se forger leur opinion.