Generation : no future
C'est fou ce que le gouvernement parle des jeunes, mais ce serait mieux s'il agissait pour eux. Les faits sont crus : exonération fiscale des heures supplémentaires, au détriment de l'embauche, oubli des jeunes dans le plan de relance, échec du plan banlieue ; mais durcissement de la loi pénale pour les mineurs et criminalisation des comportements sur Internet avec Hadopi. Les jeunes sont les premières victimes de la crise, près de 25% sont au chômage, la précarité touche des étudiants comme des jeunes en formation professionnelle.
La droite ne fait pas confiance à la jeunesse. Le plan Sarkozy serait-il la séance de rattrapage tant attendue ? Malheureusement non. Quelques gestes pour améliorer le service de l'orientation, pour le reste, on frise la caricature: ce n'est pas en multipliant les primes et les exonérations fiscales aux entreprises qu'on favorisera l'alternance, quant au RSA jeunes, il en concernera très peu. Quoi d'autre ? Pour ainsi dire, rien. Les socialistes demandent que les mêmes règles d'emploi s'appliquent aux jeunes comme aux autres ; la mise en place d'une allocation d'autonomie, sous condition de ressources, en aidant à l'entrée dans la vie active, doit être la première pierre d'une véritable sécurité sociale professionnelle. Les emplois jeunes ont montré leur efficacité : imaginons des emplois écologiques, pour promouvoir les politiques de développement durable. Aux contrats aidés sans perspective, préférons des contrats avec formation. La droite met en place une politique d'assistanat envers les jeunes. Pour nous, il est plus que temps de reconnaître toutes les contributions de la jeunesse à notre société, artistiques, culturelles, démocratiques, d'entendre leurs revendications et leurs propositions.
Hebdo des socialistes n° 550
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