Quels droits pour les migrants ?
La Cimade, association de solidarité active avec les migrants et les demandeurs d’asile, est mue par une éthique de conviction, la solidarité avec les « indésirables étrangers » et par une éthique de responsabilité, comme acteur de la société civile interpellant les politiques.
La notion « d’étranger » est révélatrice de l’état de la société. Par la diffusion sans frein de préjugés et de mensonges, d’idées « toxiques » comme la « préférence nationale » et la discrimination, les notions d’égalité et de fraternité sont mises en danger.
Geneviève Jacques a relativisé les peurs, soulignant la précarité des demandeurs d’asile et des sans-papiers, démentant les rumeurs de « tourisme aux prestations sociales », clarifiant la situation des Roms. La rétention des étrangers en situation irrégulière et leur précarité sont éprouvantes, surtout dans les territoires d’outre-mer.
La gauche n’a apporté que peu de progrès par rapport à la droite. L’instabilité de leur situation administrative et la précarité matérielle des migrants sont des freins à leur insertion, malgré les actions de formation sociale et linguistique menées par les associations.
Sur la base de ces constats, la Cimade propose d’agir pour améliorer deux lois en projet. Le projet de loi « Asile » appliquera les directives européennes et accélérera les procédures, mais durcira la situation des demandeurs d’asile.
Le projet de loi « Immigration » ne prévoit pas pour l’instant de retour à un vrai contrôle judiciaire. Le pouvoir des préfets sera accru avec la création d’une carte de séjour de quatre ans.
La Cimade appelle à un renouveau de la mobilisation citoyenne, à travers un manifeste : www.valeurajoutee.lacimade.org